Interrogé, lors d’une conférence organisée par «Lions Club Casablanca Doyen», sur le plan d’action du gouvernement pour la prévention contre une éventuelle propagation de la grippe aviaire au Maroc, le ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, a appelé les citoyens à être vigilants et ne pas entrer en contact direct avec les oiseaux se trouvant dans des parcs naturels. Il a, toutefois, expliqué que cette grippe est encore aviaire et pour qu’elle passe à l’homme, il faut qu’elle passe d’abord par le porc.
Le ministre de la Santé a affirmé qu’au niveau du Maroc, «les oiseaux migrateurs sont contrôlés au niveau de leurs becs et que jusqu’à présent aucun cas d’une telle grippe n’a été signalé».
La conférence qui s’est tenue jeudi 26 janvier à Casablanca avait pour thème «La couverture médicale de base et la réforme du système de santé».
Cette conférence a été aussi animée par Saïd Ahmidouch, directeur général de la CNSS, ainsi que Chakib Tazi, directeur général de l’Agence nationale de l’assurance maladie (Anam), chargée de réguler tous les flux financiers de la couverture médicale de base.
La conférence a été modérée par le président de «Lions Club Casabalnca Doyen», Khalil Hachimi Idrissi. Après avoir présenté le thème du débat, le président du «Lions Club» a cédé la parole au ministre de la Santé qui a fait un long exposé sur l’AMO (Assurance maladie obligatoire) soulignant que ce projet de société constitue la pierre angulaire pour l’extension de la couverture sociale au Maroc.
Le ministre, qui a fait un exposé détaillé sur l’AMO, a indiqué que cette dernière, ainsi que le Régime d’aide médicale aux économiquement faibles (RAMED), s’inscrivent dans le cadre des grands chantiers sociaux ouverts dans le Royaume, dont le Code de la famille et l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Le ministre, qui a passé en revue le cadre juridique de l’AMO et du RAMED, a relevé que la publication des décrets les régissant est intervenue rapidement et même dans un temps record, du fait de l’importance de ces grands projets sociaux. Le secteur de la santé se positionne dans le développement durable et constitue, à ce propos, l’une des priorités et le pivot du développement du pays, a-t-il souligné. Durant cette conférence, Saïd Ahmidouch, directeur général de la CNSS, a tenu à insister sur l’aspect progressiste de l’AMO. «Je tiens à souligner une chose capitale. C’est que l’établissement de l’AMO se fait de façon progressive. Il faut donc avancer pas à pas. Chaque étape doit être réalisée avec soin pour que le système puisse avoir des bases solides», a-t-il déclaré.
Lors du débat, plusieurs questions ont été soulevées, notamment d’ordre technique, mais aussi juridique. Parmi les thèmes soulevés, il y avait la définition des protocoles. En ce sens, Chakib Tazi, directeur général de l’ANAM, a affirmé qu’il ne s’agit que d’un simple référentiel. Il a ajouté que l’établissement de ces protocoles tient compte de la réalité et de la culture marocaine. «Avec l’actuel taux de couverture médicale au Maroc qui demeure faible, il faut être vigilant pour faire face aux cas de fraude. Il faut s’assurer si les personnes qui se présentent sont bien les personnes concernées», a déclaré, pour sa part, Saïd Ahmidouch.
Last but not least, M.Ahmidouch a tenu à souligner que la CNSS s’inscrit actuellement dans une nouvelle approche. La CNSS se veut, d’après son directeur, d’être plus attrayante de façon à séduire les entreprises.