Le citoyen en tant que pivot de toutes les réformes juridiques et politiques, étant au centre des préoccupations économiques, sociales et culturelles doit être au coeur du processus démocratique. Sachant que la démocratie n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour que faire la gestion des affaires publiques l’affaire de tous. Au Maroc, la démocratie est un choix irréversible et cela est perceptible à travers les diverses orientations royales qui mettent l’accent sur les nécessaires réformes structurelles pour bâtir une société démocratique tout en préservant les fondements religieux et nationaux, le choix d’une économie qui conjugue modernité et réalisme pour mener à bien les programmes de développement.
D’ailleurs l’apport du gouvernement est jugé sur ses réalisations dans ces domaines. Dans ce contexte, on remarque que le débat sur la transition démocratique, le renforcement des cultures démocratiques est présent dans les médias et les milieux intellectuels. Le renforcement des mécanismes d’alternance est aussi un thème majeur des débats actuels. Des débats qui sont axés sur deux volets essentiels. D’abord, l’initiative de la réforme politique de l’intérieur des institutions, avec risque d’échec, ensuite, la réforme du système de l’intérieur par l’incorporation des critères de compétences et d’efficacité. A mon sens, il ne faut pas dans le cadre de la transition démocratique omettre les fondamentaux de notre nation, à savoir les références religieuses et historiques, en plus du charisme politique et la légitimité des urnes…
La stabilité du Maroc nécessite des mesures concrètes pour son renforcement. D’abord, circonscrire les intégrismes politiques et populistes par la résorption des problèmes qui en constituent le terreau, l’adoption ensuite des procédures modernes dans la gestion des affaires publiques et la réhabilitation aux partis politiques et aux organisations de la société civile, enfin limiter les rôles dévolus à l’administration. Ces mesures entre autres permettront aux citoyens de reconquérir la confiance et de participer pleinement aux affaires de la cité.
Une démocratie ne peut être viable que dans le cadre du renforcement de l’ensemble des infrastructures de base et l’amélioration des conditions de vie des citoyens, par la lutte contre la pauvreté, l’analphabétisme, l’exclusion et la marginalisation…
La dernière décision royale de baisser l’âge de vote à dix huit ans est une grande initiative dans le sens du renforcement des réformes structurelles dont notre pays a entamé les réalisations pour préserver son rôle phare dans la région.:Dans cet état esprit, je considère que le processus démocratique renforce le rôle de l’Etat, l’opposition est une composante essentielle de l’opération. Et pour que cette dernière assume pleinement son devoir constructif, il faut que les moyens de coordination entre ses membres soient au point. Seul moyen à même de rompre avec les idées stériles et destructives de certains milieux.
• Milouda Hazeb
(traduit de l’arabe par N. J.)
