Samedi dernier, le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), Taeib Mounchid, s’est réuni avec les représentants des fonctionnaires au niveau du Conseil supérieur de la Fonction publique et le représentant des employés de la CIMR (Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite).
Interrogé sur la raison de cet événement, M. Mounchid a tenu à rappeler la constitutionnalité du Conseil dont les activités ont été relancées par le gouvernement de l’alternance, quelques semaines avant les dernières élections législatives, après de longues années de gel». Les élections de ce conseil, qui ont eu lieu l’été dernier, se sont distinguées par la confrontation entre des éléments du Congrès national ittihadi ( CNI), présentés aux élections de la Fonction publique au nom de la Confédération démocratique du travail (CDT) et d’autres syndicalistes qui ont tenu leur campagne électorale sous la houlette des «Sans appartenances syndicales», mais qui étaient, en fait, proches de l’Union socialiste des forces populaires et, par conséquent, hostiles au Bureau exécutif de la Centrale de Mohamed Noubir Amaoui.
Les élections se sont soldées, finalement, par l’obtention, par cette deuxième liste, de plus de 10 sièges permanents parmi les 16 faisant l’objet de concurrence électorale, et d’un nombre équivalent de substituts. Le Conseil supérieur de la Fonction publique, qui se tient généralement sous la présidence du Premier ministre et dont les travaux de la dernière session ont été présidés par le ministre de l’Economie et des Finances, est composé de 16 représentants permanents ainsi que de seize autres personnes ayant un statut de substituant. Bref, plus de dix représentants de cette institution ont eu une réunion avec Taeib Mounchid durant laquelle ils ont exprimé leur appartenance à la FDT et débattu des questions intéressant la Fonction publique. à l’issue de cette discussion, il a été décidé de tenir une journée d’études sur les problèmes dans lesquels se débat la Fonction publique.
D’un autre côté, une séance de travail a été tenue avec le représentant de la CIMR, lequel, rapporte le secrétaire général de la FDT, a été élu en dehors des instances de la CDT; et ce, sachant qu’en vertu de la loi, la CIMR devrait être représentée par trois personnes, mais cela n’est pas le cas pour l’instant. Au cours de cette réunion, la FDT a pris connaissance des différents problèmes que connaissent les caisses de retraite et des suggestions présentées au Conseil d’administration en vue de remédier à la situation de crise qui y prévaut. Cela dit, il n’en demeure pas moins important de souligner que pour la FDT, ce qui compte c’est de montrer qu’en tant que nouvelle centrale syndicale, elle n’est pas issue du vide et que 60% des dirigeants des secteurs nationaux qui appartenaient à la CDT ont participé à sa création. Sa présence majoritaire au sein du Conseil supérieur de la fonction publique est une démonstration de force dirigée en direction des syndicats, du gouvernement et du patronat, en attendant les prochaines élections qui mènent à la Chambre des conseillers.