Le Groupe Maroc de l’organisation «Cités unies France» a examiné, mardi à Marseille, les perspectives d’utilisation des fonds de la coopération française au Maroc à la lumière des réformes décentralisatrices mises en oeuvre des deux côtés. Une quarantaine de collectivités territoriales françaises ont pris part à cette réunion, au cours de laquelle le Maroc a été représenté par Abbas Kadiri, ancien ambassadeur, ministre plénipotentiaire et numéro 2 de l’ambassade à paris, ainsi que par le consul général du royaume à Marseille, Ali Hmaoui.
L’ambassade de France à Rabat a été représentée par Bertrand Commelin, attaché culturel adjoint. quant à « Cités unies France», elle était représentée par son directeur général, Bertrand Gallet.
M. Commelin a indiqué que la rencontre a permis d’exposer aux collectivités territoriales françaises membres du Groupe Maroc le projet de coopération décentralisée que l’ambassade entend mettre en oeuvre au Maroc. Il a souligné que ce projet, considéré comme un projet pilote, a été soumis à la réflexion des participants qui lui ont accordé une attention positive.
Intégré dans la nouvelle politique française d’aide au développement caractérisée par la décentralisation, ce projet devrait bénéficier d’un fonds de soutien évalué entre 2,5 et 3,5 millions d’euros sur une période de trois ans. L’idée de ce fonds avait été lancée par le ministre français délégué à la coopération, Charles Josselin, lors de sa participation en novembre dernier à Fès aux journées franco-marocaines de la coopération décentralisée. M. Commelin a rappelé que la réunion de Marseille devait permettre à l’ambassade de France à Rabat «de tester, en quelque sorte, le projet auprès des élus locaux français», sachant qu’une autre réunion de même nature sera organisée ultérieurement au Maroc. Il a ajouté que l’ambassade s’est attelée à l’élaboration des modalités de mise en oeuvre et de déploiement du projet et qu’il s’agissait à Marseille de présenter un premier état de la réflexion centrée sur l’usage du fonds en question. Selon les explications fournies par le diplomate français, l’usage de ce fonds de coopération décentralisée sera déterminé par l’éligibilité des projets à présenter par les collectivités locales marocaines.
A ce jour, le fonds reste donc au stade de la proposition et n’interviendra que lorsqu’il s’agit de cofinancer un projet avec d’autres acteurs, allant des collectivités marocaines concernées à leurs homologues françaises membres du Groupe Maroc, mais en passant aussi par d’autres bailleurs de fonds possibles. «C’est cette mécanique de la dépense publique que nous devons imaginer», a dit le diplomate, précisant que la proposition d’un Comité franco-marocain de sélection des projets qui associera à parts égales les deux parties a été mise sur les rails.