Société

La gaffe de Syrte

Un incident inattendu est venu jeter une ombre sur la cérémonie de clôture, en début de soirée jeudi 7 mars, des travaux de la quatrième session du sommet de la communauté des États du Sahel et du Sahara (Comessa) qui s’est tenu à Syrte en Libye.
Au moment de la lecture du communiqué final, rédigé en arabe, le chef de la délégation marocaine, Abderrahmane Youssoufi, depuis son siège, se dresse tout à coup en guise de protestation. Froid dans la salle. Quelque chose lui a déplu apparemment. Tout à son étonnement, il se tourne vers le président libyen : «Le paragraphe sur le Sahara n’a pas été supprimé». Réponse laconique et néanmoins gênée de Mouammar Kaddafi : «Non, il a été supprimé de la version arabe».
Le Premier ministre marocain revient à la charge : «Je viens d’écouter à l’instant un passage sur le Sahara marocain». M. Kaddafi, de plus en plus embarrassé, lâche : Je ne l’ai pas lu. Ce dernier, qui a du mal à trouver une contenance, a même oublié dans la confusion le prénom de M. Youssoufi : «Ne t’énerve pas maître Abderrahim…Abderrahmane“. On ne savait plus si Youssoufi se prénomme Abderrahim ou Abderrahmane, encore moins quel ton adopter devant cet incident pour le moins malheureux. Les faits : La veille de la clôture des travaux de la Comessa, le secrétariat du sommet a planché, comme le veut l’usage, sur la rédaction du communiqué final. Celui-ci a consacré de longs passages aux conflits en Afrique y compris celui du Sahara marocain.
À ce sujet, le communiqué réitère une position en faveur du référendum. Protestation de la délégation marocaine auprès des organisateurs du sommet. Le passage incriminé sera effectivement supprimé du document en arabe. D’autant plus que l’affaire nationale n’était pas inscrite à l’ordre du jour et que le Maroc n’a pas demandé de soulever le problème. Mais la correction ne sera pas reportée sur la version française et anglaise transmise en même temps dans le cadre de la traduction simultanée. Simple omission ou acte délibéré ? En tout cas, la surprise de Abderrahmane Youssoufi qui écoutait, tout comme nombre de participants africains, la version française du texte, était très grande. D’où la fermeté de sa réaction.

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