A quelques jours du délai du dépôt des candidatures aux élections législatives, sachant les contraintes que pose l’échéance du 27 septembre 2002, notamment en ce qui concerne la montée des critiques à l’égard du gouvernement et de son bilan, l’Union socialiste des forces populaires ( USFP) a tenu des réunions avec les dirigeants du Parti du progrès et du socialisme, le Front des forces démocratique et le Parti socialiste démocratique.
Trois volets ont constitué l’ordre du jour de cette démarche :
En premier lieu, atténuer les critiques à l’égard du bilan gouvernemental, notamment en adoptant trois ou quatre mots d’ordre qui orienteraient la campagne électorale et en faisant réussir cette expérience. Lors de ces rencontres, il s’est avéré que les points de vue des différentes parties sont identiques, comme le confirme un membre du Bureau politique du PPS, et se convergent en ce qui concerne l’analyse de la situation politique aux niveaux national et international, notamment par rapport à la nécessité du triomphe de la démocratie et des forces démocratiques. Un triomphe qui constituera une arme essentielle dans la lutte contre les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume et pour la défense de ses intérêts sur le plan diplomatique et international.
Dans cette optique, l’accent a été mis sur la nécessité pour tous les candidats desdits partis d’agir dans les règles de l’art et de la bonne conduite, en faisant de cette campagne un moment d’exercices démocratiques, de respect du pluralisme et des divergences et surtout de complémentarité entre les différentes stratégies partisanes.
D’où, dit-on, l’obligation de coordonner les efforts . a cette première donne s’ajoute la nécessité de faire face aux concurrents appartenant aux formations de la droite et particulièrement à celles agissants au nom de l’Islam. La coordination , à ce niveau pourrait se traduire, par des désistements de certains candidats en faveurs de leurs camarades dont d’autres partis.
A cet effet, l’on évoque, à titre d’exemple, le cas de la circonscription de Tiznit où se présente l’ex-ministre Larbi Ajjoul, membre du Bureau politique de l’USFP contre Abdellatif Ammou, membre du Bureau politique du PPS . Les deux candidats sont d’une maturité exemplaire et leur concurrence risque de profiter à leurs adversaires.
Un schémas de coordination similaire pourrait s’appliquer là où ces quatre formations sentent non en mesure sur le plan individuel de tenir tête à leurs rivaux où lorsqu’un de leurs candidats dispose de plus de chances pour pouvoir accéder au Parlement.
Le troisième volet des arrangements concernant les candidatures des chefs de parti. On évoque à ce niveau les cas de Mohamed Elyazghi, à Rabat-Océan, et Ismaïl Alaoui à Salé-Médina.
T’hami El Khyari ne se présente pas aux élections et la circonscription de Issa Ouerdighi ( Tiflet) n’a apparemment pas un grand intérêt pour les trois autres partis.
Bref, entre ces quatre formations, c’est surtout entre le PPS et l’USFP que la coordination se situe à un stade avancé et c’est ce qui justifie leur création d’une commission mixte chargée des élections.