La Koutla, c’est pour toujours

Après dix ans, que reste-t-il de la Koutla ? Cette instance de coordination entre les partis de l’ancienne opposition (Istiqlal, Union socialiste des forces populaires, Parti du progrès et du socialisme, Organisation de l’action démocratique et populaire et l’Union nationale des forces populaires), proclamée le 17 mai 1992, est aujourd’hui à la recherche d’un nouveau souffle.
Effectivement, depuis que ses principales composantes, à savoir le PI, l’USFP et le PPS ont pris part au gouvernement d’alternance, la Koutla a été reléguée au second plan, voire parfois aux oubliettes. D’autant plus que des voix qui s’élèvent de temps à autre pour appeler purement et simplement à sa dissolution, étant donné qu’elle a joué son rôle de force de proposition pour des réformes démocratiques certaines… C’est aussi parce que concernant cette participation au gouvernement les avis n’ont pas été similaires. L’OADP refuse, l’UNFP lui rejette même la participation aux élections.
La gestion des affaires par le gouvernement de Me Youssoufi a exacerbé les divergences entre les formations de la Koutla. Au point que l’on se demande si vraiment cette instance est toujours en vie. «La Koutla est toujours en vie, parfois en veilleuse, sinon la coordination entre les cinq partis fondateurs se poursuivent et sont maintenus», semble dire des dirigeants de l’alliance. Des déclarations rassurantes, surtout que le dixième anniversaire intervient à quelques semaines des échéances électorales. Est-ce un retour aux sources ? «Jamais la Koutla n’a été une alliance électorale. Elle est une instance de travail commun pour un meilleur avenir du pays. Et c’est logique que son anniversaire soit commémoré en grande pompe», dit-on du côté de l’OADP, la plus radicale des organisations de l’alliance. Justement, de grands meetings ont été organisés à cette occasion. Comme pour dire que la koutla a toujours existé et existera encore longtemps.