Société

La légalité syndicale en jeu

Dans le secteur de l’enseignement primaire et secondaire, l’agitation est de mise et prend l’effet d’une boule-de-neige au sein du Syndicat national de l’enseignement, depuis les rencontres du 3 février 2003, tenues entre Habib El Malki, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse et les syndicats les plus représentatifs du secteur. Des rencontres qui se sont déroulées dans le cadre du dialogue social.
En effet, lors de sa réunion du 15 février, le Conseil national du SNE (Syndicat national de l’enseignement), tenue à Casablanca sous le signe de la solidarité avec l’Irak, s’est largement arrêté sur les questions touchant à la gestion de ce domaine.
Dans un communiqué, publié à l’issue de cette réunion, le Conseil national a fait part des acquis réalisés en vertu de l’accord du 13 mai 2002, notamment en ce qui concerne le statut, le régime des indemnités et le programme des rencontres qui devront avoir lieu avec le ministère de tutelle. Ces rencontres, ajoute le communiqué en guise de précision, ont pour objectif de trouver des solutions aux lacunes du statut, veiller aux promotions internes concernant les années 2000, 2001 et 2002, et à la révision des critères des mouvements administratifs et de mutation. Néanmoins, continue le communiqué du SNE, le Conseil national appelle le personnel de l’enseignement « à poursuivre la mobilisation pour faire réussir son programme d’action à la vigilance et à la prudence pour faire échouer les tentatives de perturbation et de démagogie ». Or, les seuls concernés par cette dernière phrase sont les dirigeants de la Confédération démocratique du travail.
Pour Abderrahman Chennaf, en effet, la rencontre tenue entre Habib Malki, Allal Belarbi et ses amis, au nom du SNE, constitue une violation flagrante aux dispositions de la loi. Car, la Justice ne reconnaît pas le congrès à l’issue duquel a été élu le Bureau national, conduit par M. Belarbi. M. Malki, apprend-on de sources proches de M. Chennaf, n’aurait pas dû recevoir un bureau qui n’est pas légal.
Au pire des cas, il aurait affecté ce problème au Premier ministre. Une lettre de protestation a été adressée à ce sujet, à la veille de l’Aïd El Kébir. Mais du côté du Cabinet du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, ce malentendu est perçu autrement. M. Malki, affirme-t-on, a reçu le syndicat en question, sous l’étiquette du SNE-CDT et non du SNE tout court.
Dans le même ordre, l’on rappelle qu’en ce jour du 3 février, le ministre précité a rencontré les deux syndicats en conflits en plus de ceux des islamistes, de l’UGTM et de l’UMT ; soit les organisations les plus représentatives du secteur, du moins tant qu’il n’y a pas encore eu d’élections socio- professionnelles ( paritaires ou des délégués du personnel) dans ce secteur.

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