Société

La montée des eaux, un «multiplicateur de menaces»

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Un appel d’urgence lancé par les Nations Unies

Volonté politique : Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le président de l’Assemblée générale appellent les Etats à montrer leur volonté politique pour éviter les catastrophes humanitaires et les conflits qu’annonce la montée des océans, rapporte l’ONU.

Des centaines de millions de personnes vivant dans les petits États insulaires en développement et d’autres zones côtières de faible altitude à travers le monde sont menacées par la montée des eaux. En effet, les dégâts engendrés par ce phénomène pour les emplois et pour plusieurs secteurs de l’économie (l’agriculture, la pêche, le tourisme, les infrastructures vitales) sont bien réels et s’accentueraient si la montée des mers est associée à des phénomènes météorologiques extrêmes. «La montée des mers engloutit l’avenir», a souligné le secrétaire général des Nations Unies António Guterres devant le Conseil de sécurité réuni la semaine dernière pour un débat sur l’élévation du niveau des mers et ses implications pour la paix et la sécurité. Et d’ajouter : «Elle n’est pas seulement une menace en soi. C’est un multiplicateur de menaces».

António Guterres a tenu à appeler à l’action. D’abord, en s’attaquant à la cause profonde de la montée des mers, la crise climatique, qui si elle dépasse les 1,5 degré Celsius garantissant un avenir vivable, pourrait en approchant des 2,8 degrés condamner à mort des pays vulnérables, selon l’ONU. Cette perspective exige, selon le chef de l’ONU, une «action plus concertée pour réduire les émissions et garantir la justice climatique», passant par l’octroi de ressources nécessaires aux pays en développement. Ce plan implique la mise en œuvre du fonds de pertes et dommages, l’engagement de 100 milliards de dollars de financement climatique pour les pays les moins riches, le doublement du financement de l’adaptation et la mobilisation de ressources financières privées à un coût raisonnable.

Il a également mis l’accent sur l’impact de la montée des mers sur tous les cadres juridiques et de droits de l’Homme, avec la diminution des masses continentales et les risques de conflits liés à l’intégrité territoriale et aux espaces maritimes, qui exigent de combler les lacunes des cadres juridiques existants. Le chef de l’ONU a aussi souhaité des réponses juridiques innovantes aux effets de l’élévation du niveau des mers sur les déplacements forcés, sur l’existence du territoire terrestre de certains Etats et a fortiori sur le droit international des réfugiés.

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