Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans au Maroc est passé de 81 décès pour 1.000 naissances en 1990 à 17 décès pour 1.000 naissances en 2022, soit une réduction annuelle de 4,8%
La mortalité infantile poursuit sa baisse au Maroc, selon un nouveau rapport publié récemment par l’Unicef, en coopération avec l’OMS et la Banque mondiale. Ainsi, le taux de mortalité infantile au Maroc est passé de 64 décès pour 1.000 en 1990 à 10 décès pour 1.000 en 2022. Le nombre de décès s’est établi à 10.000 en 2022 contre 45.000 en 1990. S’agissant du taux de mortalité néonatal, le rapport indique qu’il est passé de 29 décès pour 1.000 en 2.000 à 11 décès pour 1.000 en 2022. Le taux de réduction annuel durant la période 1990 à 2022 s’est établi à 3,9%. Le nombre de décès néonatals est passé de 19.000 en 2020 à 7.000 en 2022. Pour sa part, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans au Maroc est passé de 81 décès pour 1.000 naissances en 1990 à 17 décès pour 1.000 naissances en 2022, soit une réduction annuelle de 4,8%. A noter que le nombre de décès des enfants âgés de moins de 5 ans est passé de 58.000 en 1990 à 34.000 en 2000 puis à 11.000 décès en 2022. Selon les données du rapport, les garçons de moins de cinq ans sont les plus concernés par la mortalité infantile avec 19 décès pour 1.000 naissances, contre 16 pour 1.000 naissances pour les filles. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, le taux de mortalité diminue. Au Maroc, la probabilité de décès entre l’âge de 5 ans et 14 ans est de 2 pour 1.000 enfants âgés de 5 ans en 2022, contre 9 pour 1.000 enfants en 1990. Les Nations Unies estiment ce chiffre à 6.000 en 1990 et 2.000 en 2022. Des disparités importantes persistent entre les milieux sociaux ainsi qu’entre les milieux urbain et rural. Des efforts supplémentaires s’avèrent nécessaires pour remédier à ces inégalités persistantes. Au niveau mondial, le rapport relève un déclin du risque de mortalité tous âges confondus depuis l’an 2.000. Le nombre annuel de décès d’enfants de moins de cinq ans est tombé à 4,9 millions en 2022. Le rapport révèle que plus d’enfants survivent aujourd’hui que jamais auparavant, le taux mondial de mortalité des enfants de moins de 5 ans ayant diminué de 51 % depuis 2000. Sur les 4,9 millions de décès d’enfants de moins de cinq ans en 2022, 2,3 millions sont survenus au cours du premier mois de vie et 2,6 millions d’enfants sont décédés entre l’âge de 1 et 59 mois. La vie de 2,1 millions d’autres enfants, adolescents et jeunes âgés de 5 à 24 ans a également été tragiquement écourtée. Entre 2000 et 2022, le monde a perdu 221 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes. Les institutions des Nations Unies font remarquer que bien que les taux mondiaux de mortalité infantile soient en baisse, ces moyennes masquent des inégalités persistantes et enracinées parmi les populations d’enfants vulnérables. Ainsi, un enfant né en Afrique subsaharienne a en moyenne 18 fois plus de risques de mourir avant l’âge de 5 ans qu’un enfant né dans la région de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, tandis que le risque de décès chez les enfants de moins de 5 ans dans le pays où la mortalité est la plus élevée est 80 fois supérieur à celui du pays où la mortalité est la plus faible. Pour mettre fin aux décès évitables d’enfants dans le monde, les Nations Unies recommandent d’ investir de manière ciblée dans des soins de santé de qualité, y compris du personnel de santé qualifié à la naissance, des soins prénatals et postnatals, des soins aux nouveau-nés de petite taille et malades, des services préventifs tels que la vaccination et des mesures diagnostiques, préventives et curatives pour traiter les principales causes de mortalité infantile. Les systèmes de données doivent également être renforcés pour suivre et surveiller la survie par âge et pour aider à remédier aux inégalités sous-jacentes.
