Le Consulat général du Maroc à Bruxelles a organisé, le week-end dernier, une journée d’information sur l’application de certains aspects de la Moudawana, et ce, dans le cadre de la promotion d’une administration consulaire de proximité, ouverte sur les questions intéressant les ressortissants marocains à l’étranger.
Cette rencontre qui a réuni un grand nombre de femmes marocaines actives dans le domaine associatif, a été l’occasion d’un débat ouvert. Plusieurs questions se rapportant à la situation conjugale et familiale de la femme immigrée y ont été abordées ainsi que des propositions de solutions pratiques.
Le consul général, Ahmed Mezzguid, a évoqué la problématique de l’application, dans les pays d’immigration, de certaines dispositions de la Moudawana en matière de mariage, de divorce et de filiation.
Il a insisté, à ce propos, sur l’importance de la mission de la Commission consultative chargée de la révision de la Moudawana qui se penche sur l’adaptation de certaines dispositions du statut personnel au rôle économique et social de la femme marocaine.
Les responsables des services juridique et judiciaire relevant du consulat ont exposé les grandes lignes des huit aspects de la Moudawana devant faire l’objet d’amendements.
Ils portent essentiellement sur la préservation de la dignité de la femme et le renforcement de ses acquis, en veillant à préserver l’esprit de la foi musulmane, loin des confusions liées à certaines traditions qui portent atteinte autant à la femme qu’à l’image de l’islam.
Le débat sur les questions se rapportant aux fiançailles, au mariage, au divorce et à la répudiation a fait ressortir une méconnaissance, chez beaucoup de MRE, de la différence entre ce qui relève de la Charia et ce qui se rapporte aux traditions. d’où le besoin, exprrimé par de nombreux participants, de disposer d’un guide simplifié qui explique les droits et devoirs de la femme au cours de la période des fiançailles, durant le mariage ou en cas de divorce.
Le consul général a fait part de sa pleine disposition pour la réalisation d’un tel guide au niveau de la circonscription consulaire de Bruxelles.
Au cours du débat, plusieurs problèmes que connaissent les MRE ont été soulevés, notamment le phénomène du mariage dans certaines mosquées de Belgique et les conflits conjugaux et de filiation qui en résultent.
Autre problème évoqué : le mariage mixte, également à l’origine de conflits épineux en cas de séparation des époux, qui pose le problème douloureux de la garde des enfants, de la kafala, etc.