Elle avait arrêté vendredi Said Mansour, âgé de 43 ans, connu pour ses symathies avouées pour le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, et ses points de vue intégristes, favorables au Jihad (la guerre sainte). Mais les enquêteurs, qui ont analysé des documents récupérés lors d’une perquisition au domicile de Said Mansour à Broenshoej (banlieue de Copenhague), n’ont pas recueilli les preuves nécessaires pour l’inculper de terrorisme et exiger de la justice sa mise en détention provisoire. « Mais nous poursuivons notre enquête à son sujet, même s’il a été remis en liberté », a souligné le chef de la police criminelle Per Larsen. Said Mansour demeure cependant inculpé de recel d’ordinateurs portables et d’appareils photographiques d’une valeur d’environ 200.000 couronneseuros), et de possession illégale d’armes, les policiers ayant trouvé chez lui un pistolet de petit calibre et des munitions diverses. L’arrestation de Said Mansour est survenue quelques jours après la révélation, le 24 août, par le journal Berlingske Tidende (conservateur), que les services de renseignement de la police danoise (PET) surveillaient depuis des années les allées et venues de cet islamiste, et notamment ses communications téléphoniques. Ces écoutes, entre autres d’une cabine téléphonique à la gare centrale de Copenhague, avaient montré qu’il était en contact avec des responsables d’Al-Qaïda, dont l’imam Abou Qutada à Londres, considéré comme l’une des grandes figures spirituelles et financières de ce réseau en Europe. Said Mansour réside au Danemark depuis 17 ans, où il gère une maison d’édition Al Nur Information. Il a rejeté toutes les accusations contre lui.