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La recette du HCP : Un jour de confinement par semaine

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Il permettera de réduire la transmissibilité de 10%

La réduction de nouvelles contaminations pourrait atteindre 72.000 cas à fin décembre et se situerait aux environs de 35.000 au niveau de la région Casablanca-Settat, 8.900 dans la région Rabat-Salé-Kénitra et 4.000 dans la région Marrakech-Safi.

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) vient de publier dans son numéro 15 des «Brefs du Plan» une note sur la situation épidémiologique liée à la Covid-19 et les perspectives d’évolution au Maroc à l’horizon de fin 2020. Selon cette nouvelle note, l’application d’un jour de confinement pendant 6 semaines (01/10/2020 au 06/11/2020) permettra de réduire la transmissibilité de 10%. Selon les projections du HCP, la réduction de nouvelles contaminations pourrait atteindre 72.000 cas à fin décembre et se situerait aux environs de 35.000 au niveau de la région Casablanca-Settat, 8.900 dans la région Rabat-Salé-Kénitra et 4.000 dans la région Marrakech-Safi.

«La différence enregistrée entre les cas simulés par la stratégie proposée et la tendance prévue s’amplifiera d’une manière exponentielle dans le temps, permettant ainsi de bénéficier d’une marge du contrôle de la situation et de prise de décision», indique le HCP. Dans l’ensemble, une stratégie de confinement hebdomadaire ne permettrait pas une réduction significative des contaminations sur le court terme, mais pourrait sensiblement réduire leur rythme d’évolution sur une période plus longue. Le HCP estime que son efficacité nécessite la mise en œuvre de mesures d’accompagnement appropriées. Une campagne de sensibilisation de la population sur l’importance de répartir ses achats et ses déplacements sur les autres jours de la semaine est indispensable afin d’assurer un gain supérieur d’efficacité en termes de réduction des contaminations. Dans sa note, le HCP fait remarquer que le recours à un confinement total sur une longue période pourrait paralyser l’économie nationale, alors que les séquelles de la première stratégie de confinement total durant 82 jours sont toujours perceptibles sur le tissu productif.

Une situation épidémiologique «préoccupante»

S’agissant des perspectives d’évolution de la situation épidémiologique à fin 2020, le HCP signale que le nombre de cas Maroc devrait continuer son augmentation. Sur la base des données arrêtées le 20 septembre, les perspectives d’évolution des nouvelles infections révèlent une situation «préoccupante», avec la possibilité de reproduction d’une vague plus forte de contaminations dans le cas d’une levée des mesures du confinement partiel mises actuellement en application dans certaines zones. Le taux de létalité se poursuivrait au rythme de 1,9% suivant les tendances de vulnérabilité, indiquant ainsi une situation épidémiologique difficile mais encore «supportable» par le système sanitaire. Au niveau régional, les prévisions basées sur les tendances actuelles permettent d’identifier quatre groupes d’évolution. Dans le Groupe 1 (à haut risque) : on retrouve la région du Grand Casablanca-Settat. Le HCP prévoit une poursuite de l’augmentation des cas contaminés avec une possibilité de dépasser les 2.000 cas par jour à fin décembre.

Cela peut être un signal d’une situation critique de la propagation du virus SARS-Cov-2 qui peut nécessiter des mesures strictes. Dans le Groupe 2 (situation instable) figurent les régions de Rabat-Kénitra, Marrakech-Safi. En ce qui concerne la région Rabat-Kénitra, le HCP observe un rythme moins élevé de la contamination en comparaison avec la région Casablanca-Settat, avec un champ de fluctuation plus large : le nombre de cas cumulés pourrait atteindre 59.037 à fin décembre. Au niveau de la région Marrakech-Safi, le HCP s’attend à une poursuite de l’évolution volatile des nouveaux cas journaliers enregistrés. Dans ce groupe, la situation semble instable à la date du 20 septembre pour les deux régions, une vague des contaminations peut se déclencher à tout instant, imposant un maintien des mesures de confinement partiel. Dans le Groupe 3 figurent Fès-Meknès et Tanger-Tétouan. L’évolution du nombre de cas infectés quotidiennement est stable, avec une possibilité d’«extinction» si les mesures d’autoprotection et le respect des gestes barrières sont maintenus. Le risque d’aggravation de la situation serait plus lié au laxisme des citoyens quant au respect des mesures de prévention. Le nombre des contaminations atteindrait 20.672 à fin décembre dans la région Fès-Meknès. Pour les autres régions qui se trouvent dans le groupe 4, le nombre de cas enregistrés jusqu’au 20 septembre est maîtrisable s’il est tenu compte des mesures préventives. Cela dit, l’apparition de nouveaux clusters entraînerait une nouvelle vague de contaminations, notamment en cas de non-respect des mesures d’autoprotection.

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