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La réduction des particules fines améliore l’espérance de vie de 0,4 ans au Maroc

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Au Maroc, près de 53% des Pm 2,5 ambiantes sont attribuées aux industries, 35% à la poussière et 13% à la circulation.

Rapport : Au Maroc, une personne pourrait vivre 0,4 ans de plus si le niveau de particules fines dans l’air respectait les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un rapport publié récemment par Greenpeace Afrique et Greenpeace MENA révèle l’ampleur de la pollution de l’air en Afrique. Intitulé « Pollution de l’air en Afrique : les principales coupables démasqués», ce rapport analyse les principales sources de pollution atmosphériques dans le continent, en particulier celles associées aux principaux secteurs industriels et économiques et à l’industrie des combustibles fossiles.

La pollution de l’air a des conséquences considérables sur la santé publique. En effet, l’exposition à la pollution atmosphérique est associée à un impact considérable sur la santé publique et contribue largement aux décès prématurés. Selon l’évaluation de l’indice de qualité de l’air, la réduction permanente des concentrations de PM 2,5 (particules fines) du niveau de 2021 à la ligne directrice de l’OMS de 5 μg/m3 aurait pu améliorer l’espérance de vie de 0,4 ans au Maroc, 1,3 an en Égypte et de 0,1 an en Algérie. Les estimations de la mortalité prématurée liée aux PM2,5, en particulier aux PM2,5 provenant des combustibles fossiles, indiquent que le taux de mortalité le plus élevé en Afrique du nord se trouve en Égypte. Il est à noter qu’au Maroc, selon l’inventaire national des émissions du ministère de l’environnement, des mines et de l’energie durable, la plupart des émissions de Pm 2,5 sont attribuées aux sources résidentielles, suivies par les sources routières. Le transport routier constitue ainsi une source importante d’émissions de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM).

Par ailleurs, le rapport souligne qu’au Maroc, près de 53% des Pm 2,5 ambiantes sont attribuées aux industries, 35% à la poussière et 13% à la circulation. Le rapport signale que l’Afrique du Nord et l’Afrique australe apparaissent comme les régions africaines les plus émettrices de dioxyde de souffre (SO2) et d’oxyde d’azote (Nox). En 2022, au Maroc, deux points chauds de SO2 ont connu une baisse. La centrale électrique de Safi a enregistré une baisse substantielle de 67 %, et la centrale thermique de Jorf Lasfar (JLEC) a vu ses émissions de SO2 diminuer de 19% par rapport aux données de 2021. Toutefois, la centrale électrique au charbon de Mohammedia a enregistré une augmentation de 54 % des émissions de SO2 au cours de la même période. Le rapport fait remarquer que la pollution de l’air extérieur en Afrique devrait s’aggraver si des mesures ne sont pas prises rapidement.

La croissance économique, la croissance démographique, l’urbanisation anarchique et l’absence de réglementation environnementale pourraient exacerber les incidences sur l’environnement et la santé humaine. Selon les projections du Programme des Nations Unies pour l’environnement, le nombre annuel de décès prématurés liés à la pollution de l’air extérieur passera de 930.000 en 2030 à 1,6 million en 2063. Des réglementations environnementales, notamment des réglementations efficaces en matière de qualité de l’air et d’émissions, ainsi qu’un accès nettement amélioré à des énergies propres et renouvelables, contribueraient à réduire les inégalités et à favoriser le bien-être des populations vivant en Afrique. Les gouvernements sont appelés à prendre d’urgence des mesures pour réduire la dépendance à l’égard du charbon, du pétrole et du gaz et opérer une transition équitable vers les énergies renouvelables, dans l’intérêt des populations et du climat. Pendant la transition vers un système entièrement renouvelable, des mesures urgentes sont nécessaires pour garantir que la qualité des carburants utilisés en Afrique réponde aux meilleures normes environnementales internationales, notamment en ce qui concerne la teneur en soufre.

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