Aujourd’hui le Maroc : La visite de Jose Rodriguez Zapatéro a fait couler beaucoup d’encre. A-t-elle au moins atteint ses objectifs ?
M. El yazghi : Absolument. La visite de M. Zapatéro, secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol au Maroc a permis de clarifier des points en suspens, de contribuer au dégel des relations bilatérales et surtout à mettre au point un programme de travail commun entre nos deux partis. M. Zapatéro a pu voir et constater l’évolution du Maroc en matière de démocratie, de droits humains et en matière d’opportunités d’investissements.
Ne peut-on pas inscrire cette visite dans le cadre des préparatifs du PSOE pour les législatives espagnoles ?
Il n’y a pas à faire d’extrapolation de ce genre. Le PSOE depuis l’élection de M. Zapatéro à sa tête se porte bien, beaucoup mieux qu’il ne l’était après sa défaite face au Parti populaire. Et il n’a pas besoin de venir au Maroc pour revigorer son image de marque. Ceci dit, il y a lieu de souligner, pour éviter tout quiproquo que la visite de M. Zapatéro intervient à l’invitation de notre parti. Elle a été reportée il y a quelques jours pour les raisons de crise diplomatique entre nos deux pays. Finalement, le PSOE a jugé que le moment était opportun et donc M. Zapatéro a effectué sa visite à Rabat dans les meilleures conditions possibles.
M. Zapatéro a été reçu par M.Benaissa, le ministre des Affaires étrangères. S’agit-il d’une manière de faire de la diplomatie parallèle ?
Le secrétaire général du PSOE a été reçu par S.M. le Roi Mohammed VI. Il a été aussi reçu par Me Abderrahmane Youssoufi en tant que Premier ministre et par M. Benaissa : Nous considérons que la diplomatie parallèle que nous menons auprès des partis amis sert à beaucoup de choses, notamment lorsqu’il s’agit de relations diplomatiques atteintes d’un coup de froid…
Concrètement, qu’est-ce que cette visite a donné, sachant que les Espagnols ont tiré à boulets rouges sur M. Zapatéro…
Nous avons discuté des problèmes de l’immigration, des questions de la pêche et du transit. Nous avons élaboré une stratégie de coordination au sein de l’Internationale socialiste à laquelle nous appartenons tous les deux. Et nous avons signé un accord de coopération entre nos deux partis. Outre une déclaration.