Selon la Direction générale de la météorologie, l’impact la dépression athmosphérique Dana a été moins intense par rapport au sud-est de l’Espagne, mais elle a néanmoins provoqué des précipitations significatives dans le nord du Royaume.
La dépression atmosphérique qui a frappé l’Espagne provoquant des inondations dévastatrices dans le sud et l’est du pays, causant la mort d’au moins 95 personnes, affecte également le Maroc. La Direction générale de la météorologie ( DGM) apporte des explications en signalant que le phénomène de la dépression atmosphérique «Dana» s’est formé à la suite de la descente d’une masse d’air froide, qui s’est détachée du courant-jet froid dans les couches supérieures de l’atmosphère. Selon la DGM, cette dépression a entraîné une instabilité atmosphérique, provoquant de fortes pluies, des orages violents et des vents puissants qui ont causé des dégâts importants dans le sud-est de l’Espagne, durant la nuit de mardi à mercredi 29 et 30 octobre 2024. Dans cette région, une masse d’air chaude et humide en provenance de la Méditerranée s’est heurtée à l’air froid dans les couches supérieures. Cette différence de température et d’humidité a favorisé la formation de courants ascendants et de fortes précipitations. Le sud-est de l’Espagne a été fortement touché en raison de son climat méditerranéen et de la présence de masses d’air humides et chaudes dans le bassin méditerranéen, ce qui a entraîné de fortes pluies et des inondations. La Direction générale de la météorologie précise que cette tempête affecte également le Maroc de temps en temps, provoquant des nuages denses accompagnés de pluies ou d’averses orageuses, notamment dans les régions du nord et du centre, ainsi que dans les montagnes de l’Atlas, du Rif et certaines zones de l’est du pays. Les montagnes du moyen Atlas et du Grand Atlas ont également connu des chutes de neige. La DGM fait remarquer que l’impact de cette dépression a été moins intense par rapport au sud-est de l’Espagne, mais elle a néanmoins provoqué des précipitations significatives mardi, atteignant 100 mm à Tanger-Med et 84 mm à Fnideq. Pour ce qui est des prévisions météorologiques, la direction signale que dès vendredi cette perturbation va se dissiper peu a peu et ses effets vont devenir minimes, bien que des résidus de pluies éparses persisteront le matin sur le littoral méditerranéen, les reliefs de l’Atlas et les côtes atlantiques nord et centre. Il fera froid sur les reliefs et les hauts plateaux.
Barrages : Un léger mieux après les dernières pluies
Les dernières précipitations qui se sont abattues sur plusieurs provinces du Royaume ont permis une légère augmentation du niveau des principaux barrages du Royaume. Cela dit, la situation reste toujours préoccupante. Selon les derniers chiffres de la Direction générale de l’hydraulique, le taux de remplissage des barrages au niveau national a atteint 29,70% à la date du 31 octobre 2024 alors qu’à la date du 6 octobre, ce taux était de 28,52%. Par comparaison à la même période de l’année dernière, le taux de remplissage avait atteint 24,86%, ce qui représente une hausse de 3,6% en l’espace d’une année. Actuellement, les réserves de l’ensemble des barrages se situent à 5 milliards de mètres cubes. Concernant la situation des barrages du bassin Oum Er Rbia, la situation est toujours alarmante avec un taux de remplissage global d’à peine 5,6% et un volume estimé à 260,83 millions de m3. Signalons qu’à la même date de l’année précédente, le taux de remplissage était de 6,32% avec un volume estimé à 313,32 millions de m3. Le barrage Ahmed Al Hanssali affiche un taux de remplissage de seulement 3,98%. Son volume est actuellement de 26,59 millions de m3. Pour sa part, le deuxième plus grand barrage du Royaume, à savoir le barrage Al Massira, affiche un niveau toujours très critique avec un taux de remplissage d’à peine 0,93%. Son volume est actuellement de seulement 24,65 millions de mètres cubes alors que son volume normal est de 2.656,99 millions de mètres cubes. Le barrage Hassan 1er affiche un taux de remplissage de 15,35%, Moulay Youssef (42,18%), Timinoutine (55,06%), Ait Messaoud (46,68%), Daourat (30,41%), Sidi Said Maachou (0,18 %) et Sidi Driss ( 90%). Pour ce qui est des barrages du bassin Souss-Massa, le taux global de remplissage est actuellement de 17,60% avec 128,70 millions de m3. Le barrage Abdelmoumen affiche un niveau critique avec un taux de remplissage d’à peine 4,95% avec un volume de 9,83 millions de m3. On relève un taux de remplissage de 10,77% pour le barrage Mokhtar Soussi, Aoulouz (56,84%), Moulay Abdallah (28,78%), Dkhila (93,86%), Youssef Ben Tachfine (11,86%). S’agissant du taux de remplissage des barrages du bassin Loukkos, le taux global de remplissage est de 48,05% avec un volume de 918 millions de m3. Dans son bulletin, la Direction générale de l’hydraulique signale que le barrage Chefchaouen affiche un taux de remplissage de 81,57%, Achraf El Idrissi (84,64%), Nakhla (46,20%). S’agissant des autres, le barrage Oued El Maghazine est rempli à hauteur de 71,49%, Tanger-Méditerranée (68,05%), Ibn Battouta (49,07%), Neuf Avril 1947 (21,94%), Moulay Hassan Ben Al Mahdi (51,93%), Smir (75,52%), Dar khrofa (18,62%). Pour ce qui est des barrages du bassin Moulouya, le taux de remplissage est actuellement de 41,67% avec un volume de 331,14 millions de m3. Ainsi, le barrage Hassan II affiche un taux de remplissage de 15,78%, Injil (42,60%), Mohammed V (63,69%), Tamalout (23,02%), barrage sur Oued Za (100%), Mechraa Hommadi (71,23%). S’agissant des barrages du bassin Sebou, les données de la Direction générale de l’hydraulique font état d’un taux global de remplissage de 40,52%. Le barrage Idriss 1er affiche un taux de remplissage de 25,99%, Sidi Echahed 45,07%), Bouhouda ( 75,44%), Asfalou (37,92%), Alwahda (44,35%), Garde Sebou (75,67%), Michlifen (57,32%).