C’est dans la Commune Al Idrissia, que Abdelhadi Khairat a rappelé, dans une conférence, tenue au début du mois courant, les circonstances ayant entouré la constitution du gouvernement de l’alternance, « non issue du verdict des urnes, mais d’une volonté royale, dit-il, qui tenait à mettre l’USFP au devant des commandes de l’exécutif ». En vue d’évaluer objectivement l’action de l’actuel gouvernement, Khairat a appelé à nuancer entre deux phases dans la vie de l’expérience en cours, la première s’achève avec le décès de feu Hassan II et la seconde commence par l’intronisation de SM. Le Roi Mohammed VI. Et de préciser que si la première étape a été marquée pour l’USFP et ses alliés par une bataille de compétence et de prérogatives sans merci et qui a connu son plus haut niveau lors de la rencontre du Premier ministre avec les gouverneurs du royaume. Dans le registre de l’héritage du passé, il a mis l’accent sur l’enveloppe de la dette qui est passée en un laps de temps de moins de quatre années de 25 milliards de dollars à 15 milliards, et ce, sachant les intérêts élevés imposés pour l’octroi de ces dettes. Dans le même ordre, l’orateur a évoqué les différents efforts déployés pour le redressement et l’assainissement de certains secteurs importants du pays, comme c’est le cas pour le CIH, la CNSS et le Crédit agricole. Concernant le volet social, il a annoncé que le gouvernement a consacré quelque 450 milliards de centimes pour l’application des dispositions de l’accord du premier moharem, conclu entre le gouvernement, le patronat et les syndicats. A cela s’ajoute l’effort déployé pour l’amélioration des allocations et pensions de retraite. Mais l’acquis le plus important, conclut-il consiste en cette nouvelle dynamique suscitée sur le plan diplomatique, qui s’est soldé par le retrait des reconnaissances, par une vingtaine de pays, vis-à-vis des séparatistes.