«La création de notre parti, le 10 novembre 2001, est venue consolider l’ouverture démocratique au Maroc; une ouverture amorcée conformément aux institutions constitutionnelles». C’est en ces termes que Abderrahim Lahjouji, ancien président de la CGEM ( Confédération générale des entreprises du Maroc), président actuel du nouveau parti, Forces citoyennes, évalue l’apport de son parti dans l’échiquier politique.
Dans une interview à « Ashark Al Awsat », M. lahjouji a estimé que le Maroc n’est pas encore apte, sur le plan législatif et juridique, à faire face aux défis de la mondialisation économique et l’ouverture internationale sur l’économie du marché, l’évolution technologique accélérée et les autoroutes d’information.
A cela s’ajoute, dit-il, la marginalisation des jeunes compétences des sphères politiques. Et de conclure, à cet effet, que son parti est venu combler un vide et donner l’occasion à tout un chacun pour contribuer à l’élargissement des marges de liberté et d’expression. Pour ce qui est de la structure humaine du parti, il a annoncé que la moyenne d’âge des personnes ayant participé au congrès constitutif des « forces citoyennes » est de 39, 6 ans. 16,3 % sont des femmes et 12 % appartiennent au monde des affaires.
Pour ce qui est de l’option politique, M. Lahjouji a réfuté la thèse du «parti du patronat» et annoncé qu’il adopte le flambeau du libéralisme modéré et citoyen. Et d’ajouter qu’il est convaincu que les hommes d’affaires n ‘ont pas besoin de Forces citoyennes pour défendre leurs intérêts; et ce, d’autant plus que son parti penche en faveur de 90 % de la population. Quant à son positionnement, il a fait part de la balkanisation du champ politique imposée par la puissance du libéralisme et l’extinction des valeurs communistes. Ce qui se traduit, sur le terrain de l’action, par l’abandon, par la gauche de ses principes traditionnels et l’incapacité de la droite à préserver ses priorités, en raison des mutations successives et accélérées. Et de conclure, dans ce cadre, qu’il est sans intérêt de continuer à analyser le champ politique en fonction des anciens repères fondés sur la distinction entre la gauche et la droite.
D’un autre côté, le dirigeant du nouveau parti, a exprimé sa volonté d’accueillir les différentes sensibilités ayant appartenu à la gauche radicale. Mais sur la base de l’adhésion aux idéaux du libéralisme, solidaire.
Enfin, en ce qui concerne les options politiques du pays, M. Lahjouji a déclaré que le gouvernement se doit de les changer sur le plan économique, notamment dans les domaines touchant à l’investissement. Car, à la stabilité politique, doit s’ajouter la stabilité des structures économiques, législatives et d éducation.