Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, il a été souligné qu ‘il s’agit « d’un acte inacceptable, en violation flagrante du droit international, et aux conséquences imprévisibles pour la sécurité et la stabilité de toute la région». Cette agression, ajoute le le ministère précité, constitue une nouvelle et dangereuse escalade qui compromet sérieusement tous les efforts déployés par la communauté internationale pour apaiser une situation déjà fortement préoccupante et grave ». Et de conclure qu’à cette occasion, « le Royaume du Maroc exprime également sa pleine solidarité avec la République arabe syrienne soeur dont la souveraineté a été aujourd’hui violée ». D’un autre côté, intervenant devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, réuni d’urgence à la demande de la Syrie après le raid lancé par l’aviation israélienne sur son territoire, le représentant permanent du Royaume à l’ONU, Mohamed Bennouna, a demandé au Conseil d’assumer ses responsabilités en tant que garant de la paix et de la sécurité internationales. Qualifiant le raid israélien d’une « atteinte flagrante à la souveraineté syrienne et à son intégrité territoriale », l’ambassadeur Bennouna a souligné que l’acte de Haïfa ne peut constituer pour Israël une justification à la légitime défense. Si les mots ont encore un sens et si le droit international a encore une quelconque existence, le concept de légitime défense n’a rien à voir avec l’attaque délibérée en territoire syrien. Quant à aller frapper la Syrie parce qu’un acte condamnable, odieux et inacceptable a été commis à Haïfa, cela rappelle les temps de triste mémoire où la punition collective et aveugle tenait lieu de justice, a-t-il déclaré. Il appartient au Conseil de sécurité de constater les faits et de décider s’ils rentrent dans l’une des catégories prévues par le Chapitre VII de la charte, à savoir l’agression, la rupture de la paix ou la menace à la paix, et de prendre ensuite les mesures qui s’imposent à lui en tant que principal organe responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales, a indiqué l’Ambassadeur. Le Royaume du Maroc ne peut qu’exprimer sa consternation devant l’escalade de la violence au Moyen-Orient, escalade qui risque d’embraser l’ensemble des pays de cette région et au delà mettre en péril la paix et la sécurité internationales, a conclu le diplomate marocain.