Des enfants qui apprennent l’agriculture à l’école. C’est ce que veulent concrétiser deux partenaires : la Fondation BMCE et le ministre de l’Agriculture. Volonté scellée vendredi dernier au siège du ministère à Rabat où Dr Leïla Meziane Benjelloun, présidente de la Fondation BMCE, et Mohand Laenser, ministre de l’Agriculture, ont procédé à la signature d’une convention-cadre dans une ambiance conviviale. Ce n’est pas la première fois que ces deux partenaires unissent leurs efforts pour le monde rural, puisque cette convention ne fait que renforcer la précédente signée en 2002. D’ailleurs, M. Laenser a tenu à le rappeler pour souligner la volonté de son département de poursuivre les actions bilatérales et surtout «d’élargir son champ d’action à travers un ensemble d’activités de développement communautaire durable». Il s’agit, pour le ministère de l’Agriculture d’apporter son appui au programme « medersat.com » en mettant au point des actions de vulgarisation, d’alphabétisation et de formation aux profits des douars ciblés. Au moyen de la vulgarisation agricole, les élèves des écoles concernées par le programme apprendront les concepts fondamentaux de l’agriculture. Mais pour y arriver, le ministère devra d’abord initier les éducateurs en mettant à la disposition de la Fondation des supports éducatifs. Il aura, ensuite, à élaborer des documents sur les principales productions agricoles, mais aussi sur les activités génératrices de revenus dans les zones concernées par «medersat.com». Eh oui, il n’y a pas que les enfants que l’on vise à travers cette convention. Les adultes le sont également, puisque les deux partenaires comptent encourager de plus en plus l’implantation des projets de développement rural. L’objectif est de pouvoir offrir aux jeunes et aux femmes une source sûre et pérenne de revenus, selon les potentialités de chacun et les ressources naturelles des zones où ils habitent.
Les comités de gestion locaux du programme « medersat.com » ainsi que les élus et les autorités locales sont une partie prenante de la réalisation de ces projets, surtout celui de la vulgarisation agricole. Ils auront à convier des agriculteurs volontaires à se « prêter au jeu » des travaux pratiques. Des agriculteurs qui pourront accueillir des groupes d’élèves pour leur faire visiter leurs exploitations et leur expliquer en quoi consistent celles-ci. Travaux pratiques toujours: en plus de ces visites sur le terrain, les élèves auront à tester leurs connaissances en « mettant la main à la pâte» grâce aux jardins pédagogiques des «medersat.com». Ces jardins serviront de laboratoire, car le ministère compte, en fonction des moyens disponibles, les doter en plantes et en semences afin de permettre aux élèves d’enrichir leur apprentissage.
Etant des relais locaux, c’est aux établissements de formation professionnelle agricole et aux centres de travaux les plus proches des écoles concernées que seront confiées ces actions. Et pour s’assurer de la bonne marche de ces projets, un comité de pilotage réunissant les représentants des deux parties aura à suivre pas à pas leur réalisation en élaborant chaque année académique un rapport complet.