Il s’agit des cartes communales de la pauvreté, exprimée par le taux de pauvreté relative, de l’indice du développement humain exprimé par la moyenne de la dépense de consommation par habitant, et de l’indice de développement social en milieu rural appréhendé à travers l’accès à l’eau potable, à l’électricité et à la route, a précisé M. Lahlimi à l’occasion de la présentation du Rapport national 2005 sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Dans une allocution lue en son nom par M. Mohamed Bijaad, secrétaire général, M. Lahlimi a souligné que ces cartes "se complètent et s’éclairent les unes les autres, tant il est clair qu’une forte corrélation lie la pauvreté aux aptitudes humaines des individus à partir notamment de leur formation, leur état de santé et de leurs revenus d’une part, et les conditions de vie collective illustrées par les infrastructures et les équipements sociaux de base auxquels les individus ont accès d’autre part". L’évolution des différents indicateurs, aussi bien le taux de pauvreté que les indices de développement humain et de développement social, est marquée par une accélération qui en caractérise fortement le rythme depuis 1994, comparativement à la période 1982-1994, et plus encore durant les toutes dernières années, a-t-il dit. A titre d’exemple, M. Lahlimi a mentionné l’accès des ménages ruraux à l’eau, resté quasiment "stagnant" durant la première période (de 2,2 % à 4 %), et qui a été multiplié par trois fois et demie de 1994 à 2004, dont près de 93 % a été enregistré entre 1999 et 2004. Pour sa part, l’accès des ménages ruraux à l’électricité qui est passé de 4,5 % à 9,7 % durant la première période, s’est manifestement accéléré pour atteindre presque la moitié des ménages (43 %) durant la deuxième période, dont près de 80 % d’augmentation est à mettre à l’actif de la période allant de 1999 à 2004, a-t-il poursuivi.