"Ce site internet est une réponse au manque de données par rapport à la violence à l’égard des femmes", a indiqué Rabia Nassiri, membre de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), qui pilote l’opération.
"Une vingtaine d’associations ou de centres vont échanger leurs informations, sur la nature et le nombre de plaintes par exemple, sur le site internet www.anaruz.org", a-t-elle ajouté. "Nous espérons que nous pourrons ensuite rédiger un rapport national sur ce thème", a dit Mme Nassiri.
"Avec ce rapport, nous pourrons élaborer une stratégie nationale", a-t-elle ajouté.
Jusqu’à présent, les différentes associations n’échangeaient pas leurs données, rendant impossible la diffusion de chiffres nationaux sur ce phénomène.
Pour le grand public, ce site donne des informations sur la violence à l’égard des femmes ainsi que les coordonnées des associations.
"Au Maroc, la violence est socialement acceptée", a déploré Mme Nassiri. "On a déjà vu des policiers renvoyer chez elles des femmes assurant que leur mari voulait les tuer", a-t-elle assuré, ajoutant que "ce genre de comportement ne (pouvait) pas durer".
Par ailleurs, un numéro vert destiné aux femmes maltraitées a été lancé fin décembre par le Premier ministre marocain, Driss Jettou.