L’ANEF dresse un premier bilan encourageant

L’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a annoncé l’ouverture officielle de la saison de chasse 2024-2025 le 6 octobre. Les premières statistiques révèlent une moyenne nationale de 1,8 perdrix par chasseur, avec des variations notables selon les régions.

La saison de chasse 2024-2025 au niveau national s’est ouverte officiellement le 6 octobre dans des conditions globalement satisfaisantes. L’Agence nationale des eaux et forêts ( ANEF) signale que cette première journée a été marquée par une vigilance renforcée, tant sur le plan de la surveillance que de la sensibilisation, garantissant ainsi le contrôle des prélèvements et une lutte active contre le braconnage. Les premières statistiques recueillies révèlent une moyenne nationale de 1,8 perdrix par chasseur, avec des variations notables selon les régions. Ainsi, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima enregistre une moyenne de 3 perdrix par chasseur, tandis que la région de l’Oriental affiche une moyenne de 1,2 perdrix par chasseur. Selon l’ANEF, ces résultats, légèrement supérieurs à la moyenne de la saison passée (1,68 unité par chasseur), reflètent l’efficacité des actions entreprises pour atténuer les effets de la sécheresse qui a frappé le territoire national et représentent un signe encourageant pour le reste de la saison. L’ANEF a déployé un dispositif de surveillance rigoureux pour le bon déroulement de cette nouvelle saison. Des points de contrôle stratégiques ont été mis en place sous la supervision des parquets compétents, avec le soutien des associations de chasse et des services de sécurité. Des tournées de surveillance ont également été effectuées par les techniciens et ingénieurs de l’ANEF. Cette coordination a permis de relever plusieurs infractions dans diverses régions du Royaume, confirmant ainsi l’efficacité du dispositif basé sur trois axes: surveillance, sensibilisation et répression. Plusieurs procès-verbaux ont été dressés pour diverses infractions. Parmi celles-ci, figurent des cas de chasse de nuit à Moulay Yacoub et Khénifra, ainsi que des infractions liées à la chasse sans licence ou sans autorisation des amodiataires dans les régions de Rhamna, Meknès-El Hajeb et Al Haouz. Des infractions pour non-présentation de documents de chasse ont également été relevées à Taza, Taroudant, Taounate et Chichaoua. Durant la première journée de chasse, plusieurs incidents ont été enregistrés. A ce sujet, l’Agence précise que quatre accidents ont été signalés, notamment à Benslimane où un chasseur a été blessé à la tête et au bras, et à Driouch où un autre a été victime d’un accident avec son propre fusil. À Tiznit, un rabatteur a été gravement blessé au ventre et au thorax par un tir accidentel. Enfin, un tragique incident s’est produit à Tahnaout où un chasseur, en nettoyant son arme à domicile, a accidentellement tué une jeune fille de sa famille en omettant une cartouche dans son fusil. Face à ces incidents regrettables, l’ANEF appelle les chasseurs à redoubler de vigilance, tant sur le terrain que dans la manipulation de leurs armes. Pour rappel, l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) redouble d’efforts pour éradiquer le fléau du braconnage. Chaque année, environ 300 actes de braconnage sont recensés à travers le pays. Face à une recrudescence d’actes de chasse illégale dans plusieurs régions du Royaume, l’Agence a mis en place un dispositif de contrôle renforcé en vue de protéger la faune marocaine et à poursuivre les contrevenants avec la plus grande rigueur. Les braconniers risquent des amendes allant de 8.000 DH à 100.000 DH, avec, dans les cas les plus sérieux, des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 6 mois. Ces mesures visent ainsi à dissuader toute récidive et à garantir la protection du patrimoine naturel.