Société

Laraki revient au Maroc

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Abdellatif Laraki est de retour au Maroc. Installé en France où il jouit de la liberté provisoire, assortie d’une interdiction de quitter le territoire français, l’ancien patron de la Banque Populaire est de retour parmi les siens depuis vendredi. Le temps de comparaître, lundi 6 juin, devant le juge pénal de la Cour d’appel de Casablanca. Pour ce déplacement, Laraki a bénéficié de facilités de la part des autorités aussi bien du Maroc que de la France. En échange, il aurait également donné des garanties, en dehors de la caution, certifiant son intention de retourner en France et comparaître devant le juge pour le volet français de l’affaire. Le procès en France contre Laraki, pour abus de biens sociaux, a  démarré le 7 avril dernier. Mis en examen après son arrestation en Espagne, l’ancien homme fort de la Banque Populaire n’était de ce fait plus libre de ses mouvements. Assigné à résidence dans un premier temps en attendant son jugement, Laraki était dans un état de santé précaire. Une situation qui explique la mesure dont il a bénéficié. Celle de la liberté provisoire, moyennant caution, avec obligation de ne pas quitter la France. Le fait qu’il ait pu se rendre au Maroc relève donc de la dérogation. Si on ne connaît pas l’issue de la séance du lundi à l’heure où nous mettions sous presse, celle-ci devrait sans doute, nous affirme une source proche du dossier, se solder par un nouveau report.
Dans le procès marocain, Laraki est poursuivi pour dilapidation de deniers publics, en relation notamment avec le fameux compte 3014 a fait l’objet du temps où le concerné détenait les rênes de la plus grande institution financière du pays.
Même si la totalité des sommes détournées a été rendue, Laraki n’en risque pas moins gros. D’autant que des soupçons planent également sur l’implication de Laraki dans la célèbre affaire relative à la société Sajil, dont le fils du célèbre homme d’affaires de Mohammédia était un associé via un prête-nom.
Si les liens  entre les deux hommes sont établis et le non fondé de l’emprunt de 22  millions de francs français contracté  en 1996 par la société auprès de la BP-Paris avéré, l’ancien patron, qui estime avoir réglé tous ses problèmes au Maroc, risque de lourdes peines. Un risque que la source précitée tend cependant à minimiser, étant donné que ce volet de l’affaire manque de preuves matérielles. Même si le procès marocain n’aboutit pas à une condamnation, Laraki ne sera pas au bout de ses peines dans la mesure où le plus gros du scandale devra être élucidé en France. Et là encore, l’affaire n’a pas livré tous ses secrets. La poursuite dont il fait l’objet à trait à des abus de biens sociaux dont il est accusé d’être l’auteur. Sa dernière arrestation a été décidée suite au rapport de la Commission bancaire française, l’équivalent de Bank al-Maghrib. Un rapport accablant et où plusieurs agissements contraires à la loi bancaire, allant au-delà du chef d’accusation précédemment cité, sont relevés.

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