Ne jamais être pris de court, s’adapter à toutes les situations, répondre avec esprit aux questions les plus inattendues… Seul un très bon improvisateur s’en tirera avec panache. Et pourtant, réagir aux situations imprévues, cela s’apprend. Il s’agit, pour ce faire, de développer des aptitudes d’écoute, de présence, d’organiser sa pensée et de stimuler son imagination.
Un pré-requis indispensable pour improviser avec succès est d’être concentré.
La présence que montrent certains n’est pas une chose magique. Elle n’est que la preuve qu’ils se situent intensément dans l’instant présent. Concentration et implication sont donc des conditions sine qua non d’une bonne improvisation. Il ne s’agit pas de produire du vide, mais bel et bien de transmettre un contenu. Deuxième préalable : avoir une écoute active. On n’improvise pas sur rien. Il s’agit donc également de se défaire de ses a priori et de ne pas prêter à l’autre ses propres interprétations. C’est en ayant bien compris l’autre que l’on saura être pertinent.
Par ailleurs, il est important de comprendre que l’improvisation ne fera jamais de miracle. La première chose à faire est donc de définir clairement l’essentiel du message que l’on veut transmettre. Une fois que c’est fait, on peut libérer son imagination. Or pour cela, il faut se faire confiance. Il ne faut donc pas focaliser sur la peur du ridicule.
Il faut savoir qu’on ne peut improviser dignement si on ne connaît rien du sujet. A l’inverse, en sachant trop de choses, elles risquent de se bousculer et de nous encombrer. Il est particulièrement utile, dans ce cas, de pouvoir se saisir d’un cadre. Ce cadre sert à faire passer une information capitale. On dit l’essentiel en introduction, puis on explique à l’aide de quelques idées ou exemples, avant de conclure en reformulant le cœur du message pour quitter l’auditoire sur une idée forte.
Pour réussir une bonne improvisation, plusieurs tentations sont à repousser. La première est de céder à l’appel du cliché. Il est également important de se souvenir qu’en situation d’improvisation, on doit être capable, si cela est nécessaire, de remettre en cause l’objectif que l’on s’était fixé et d’en définir un autre.
Enfin, à une question embarrassante, ne pas hésiter à répondre : «Et vous, qu’en pensez-vous?» ou encore «Pourquoi me demandez-vous cela ?». Cela vous laissera toujours le temps de réfléchir à la réponse.
• Source : management.journaldunet.com