Une conférence à l’ONU tire la sonnette d’alarme
Défi majeur : Une réunion de haut niveau s’est tenue mercredi à New York au siège de l’ONU pour répondre aux défis liés à la crise des ressources en eau.
Le futur est de plus en plus compliqué pour répondre aux besoins des populations en eau potable. La crise mondiale de l’eau continue de préoccuper les instances onusiennes. En effet, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a expliqué que l’eau est un droit humain et qu’elle est à la base de tout effort de développement tendant à façonner un avenir meilleur. «Mais l’avenir de l’eau est compromis», a-t-il alerté. Et de relever : «Nous drainons l’humanité de sa substance vitale par la surconsommation vampirique et l’utilisation non durable que nous faisons de l’eau et nous provoquons son évaporation en réchauffant la planète.
Nous avons brisé le cycle de l’eau, détruit les écosystèmes et contaminé les eaux souterraines ». Il a indiqué que près de trois catastrophes naturelles sur quatre sont liées à l’eau et qu’un quart de la planète vit sans services d’eau gérés en toute sécurité ou sans eau potable.
L’ONU rapporte également que plus de 1,7 milliard de personnes ne disposent pas de systèmes d’assainissement de base et des millions de femmes et de filles consacrent chaque jour plusieurs heures à la corvée de l’eau. Le défi étant de trouver des solutions innovantes à la crise mondiale de l’eau. « Cette conférence doit marquer un progrès décisif – un changement radical –, pour amener les États membres et la communauté internationale non seulement à bien comprendre que l’eau est d’une importance vitale pour la viabilité de notre monde et qu’elle est un outil de promotion de la paix et de la coopération internationale », a relevé le secrétaire général de l’ONU.
Pour lui, les pouvoirs publics doivent mettre en œuvre des plans visant à garantir un accès équitable à l’eau pour tous, tout en préservant cette denrée rare et qu’ils doivent travailler ensemble, par-delà les frontières, pour gérer l’eau conjointement. Il a aussi mis l’accent sur la nécessité d’investir massivement dans les systèmes d’eau et d’assainissement.Il a aussi appelé à des investissements dans des canalisations, des infrastructures de distribution d’eau et des stations d’épuration qui soient résilientes face aux catastrophes, ainsi que dans de nouveaux moyens de recycler et de conserver l’eau.