Société

Le calvaire du transport urbain à Casablanca

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La question du transport urbain est toujours d’actualité dans la capitale économique. Le secteur assure le transport d’environ 2,5 millions de personnes par jour, dont 873.000 sont de passage dans la métropole. La RATC, à elle seule, assure le déplacement de plus de 450.000 personnes chaque jour. Le parc total des autobus est composé de 1198 véhicules, dont 438 bus appartiennent à la RATC et 760 autobus relèvent des sociétés privées, soit un autobus pour plus de 3600 habitants. On est encore très loin des normes internationales en matière du transport urbain en commun. La bousculade, que connaissent les arrêts du bus, ainsi que la surcharge, et surtout l’état mécanique qui laisse à désirer de plusieurs bus mis en service aggravent la problématique du transport urbain dans la métropole du pays. Résultat : la pollution et le dérangement de la circulation et de la population casablancaise. L’état des lieux de ce transport de masse dans la métropole a toujours prêté le flanc aux remarques acerbes des utilisateurs de ce service public. Lorsqu’un bus qui transporte plus de 100 personnes tombe en panne à hauteur d’un feu de signalisation, la circulation se bloque complètement. Ainsi, les klaxons des autres automobilistes transforment la zone en un boucan d’enfer. Sur des artères étroites, l’arrêt de ces engins, notamment aux heures de pointe, provoque un grand dérangement pour la file de voitures qui empruntent le même trajet. La fixation atteint cinq kilomètres à l’heure. Un secteur, caractérisé par des défaillances en cascades. Le constat est hallucinant pour le secteur privé et la Régie Autonome du Transport à Casablanca (RATC). Cette dernière est sur le point de déposer définitivement le bilan. Ses problèmes découlent directement de la gestion défaillante de la régie. Aujourd’hui, l’entreprise est déficitaire de plusieurs millions de dirhams. Le parc a été, à plusieurs reprises, renouvelé sur la base des critères injustifiés. La reprise des bus, ayant servi longtemps, dans un état quasi-ferraille. Cette entreprise publique, qui est censée résoudre le problème du transport public en commun à Casablanca, ou du moins alléger la situation, n’a fait qu’aggraver la crise que connaît la capitale économique en la matière. Le secteur privé, encore mal structuré, a aggravé davantage cette crise en matière de transport public en commun. Les conducteurs des autobus appartenant au privé ne pensent qu’aux recettes du jour. Ils roulent à grande vitesse, en pleine ville, et s’arrêtent n’importe où, sans respect des arrêts réservés sur le trajet. Les bus, qui desservent les quartiers périphériques de la métropole, notamment le soir, deviennent des espaces des pickpockets et d’agressions. En vue d’atténuer la situation, au début de cette année, l’Association des transporteurs à Casablanca (ATC) et la wilaya ont signé une convention d’extension du réseau du transport urbain dans la capitale économique du pays. Au terme du protocole de cet accord, soixante-dix lignes ont été prolongées pour desservir tous les quartiers de la métropole. Presque une année plus tard, les problèmes du secteur se sont multipliés. L’état dans lequel se trouvent aujourd’hui le parc-bus casablancais et les transports urbains dans la Wilaya complique davantage la situation. Cet état de choses à Casablanca, plaque tournante de l’économie marocaine, montre aisément qu’il est nécessaire de trouver une autre alternative, autre que celle des bus, en vue de contribuer à la décongestion de la circulation dans la capitale économique du pays.

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