Société

Le CAPM condamne les pratiques traditionnelles irresponsables: Intoxications par les plantes chez le nouveau-né

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Selon les données du Centre antipoison du Maroc (CAPM), elles représentent 21% des cas d’intoxication rapportés dans cette tranche d’âge. Elles résultent le plus souvent  d’  une automédication par des substances qui échappent à toute évaluation ou contrôle scientifique. Le CAPM estime que la médication populaire représente un réel  problème sanitaire.

Les milieux défavorisés y ont particulièrement recours. Une situation qui s’explique par l’ignorance ou l’inconscience du danger qui peut être induit par des produits non sécurisés. «Son efficacité repose sur une tradition ancestrale d’utilisation sans aucune base scientifique permettant d’expliquer leurs modes d’action», relève le CAPM. Pour alerter les citoyens sur la gravité du recours aux plantes, le CAPM cite le cas  d’un nouveau-né âgé de 21 jour admis au  CHU Hassan II de Fès pour prise en charge d’un état de choc et d’une pâleur intense. 

Les symptômes sont apparus  au 3ème jour de vie et consistaient en un ictère isolé que la maman a traité par des points de feu associés à une polymédication traditionnelle à base  de verveine, de carvi et de morelle noire connue sous le nom vernaculaire de «Bouqnina». Le  mélange  a été administré  par voie orale sous forme d’infusion mélangée au miel naturel. Le bilan sanguin a fait état d’une anémie sévère, d’une hépatite grave, d’une insuffisance hépatocellulaire et d’une insuffisance rénale. 

Le nouveau-né est resté hospitalisé en réanimation pendant 24 jours et a  nécessité des transfusions itératives avec des mesures symptomatiques. L’amélioration a été très progressive jusqu’à normalisation complète du  bilan hépatique.  

La  conviction d’innocuité, et parfois la crainte de culpabilisation, font que les gens omettent souvent de mentionner la prise de plantes au médecin. 

Le Centre déplore le fait que des individus mettent en danger leur vie et celle de leurs enfants  en croyant à l’efficacité et l’innocuité de médications anarchiques, quelles que soient leurs motivations.

Le CAPM encourage  la promotion  d’une pharmacopée traditionnelle  codifiée et officielle tout en fermant  la voie aux pratiques populaires  irresponsables.

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