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Le chef de gouvernement chez les parlementaires: L’école publique défaillante et trop chère

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Intervenant devant les membres de la Chambre des conseillers, M. Benkirane a fait savoir que les problématiques du système éducatif national sont multiples mais la plus importante, selon lui, reste celle liée à la gouvernance.

Six mille dirhams. C’est ce que coûte chaque élève par année dans l’école publique. Pour son avant-dernier passage au Parlement avant la fin de son mandat dans le cadre de la séance mensuelle de questionnement, le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, a décortiqué avec les parlementaires les maux du système éducatif national. Intervenant devant les membres de la Chambre des conseillers, M. Benkirane a fait savoir que les problématiques du système éducatif national sont multiples mais la plus importante, selon lui, reste celle liée à la gouvernance. «Si le prochain gouvernement ne met pas la gouvernance à la tête de ses priorités, il ne pourra dépasser aucun des problèmes posés», a-t-il fait savoir. Pour le numéro un de l’Exécutif, les difficultés ne seraient pas liées au manque des moyens.

«Chaque élève coûte 6.000 dirhams dans l’école publique par année, ce qui dépasse les frais de scolarité dans certaines écoles du secteur privé», a-t-il déclaré. Il a, dans ce sens, démenti la baisse du budget de l’éducation de 2 milliards de dirhams (MMDH), expliquant que le budget du ministère de l’éducation nationale s’élevait en 2011 à 39,8 MMDH pour passer en 2012 et 2013 à 42 MMDH avant d’atteindre 45,6, 45,9 et 45,4 MMDH respectivement en 2014, 2015 et 2016. M. Benkirane est également revenu sur la charte de la réforme du système éducatif.

«La charte nationale de l’éducation nationale était un vrai modèle international», a-t-il expliqué ajoutant que l’école marocaine a réalisé plusieurs acquis qu’il faut consolider et développer, notamment le progrès quantitatif dans la généralisation de la scolarisation (plus de 99,6% en primaire), le renforcement des infrastructures (près de 11 mille établissements scolaires) et le développement de l’expérience des académies régionales de l’éducation et de la formation.

Cela dit, le chef de l’Exécutif a reconnu que le système éducatif au Maroc a accumulé des décennies durant une série de dysfonctionnements dus à plusieurs facteurs, notamment le non accompagnement de l’évolution rapide du nombre des scolarisés en termes d’infrastructures, de ressources humaines et de gouvernance, ainsi que la détérioration du statut social de l’enseignement et les fluctuations dans les politiques d’enseignement. Pour dépasser cette situation, M. Benkirane a beaucoup insisté sur la mobilisation de l’ensemble des intervenants dans le secteur, «pour contribuer à la promotion du système d’enseignement et favoriser l’émergence d’une véritable école citoyenne et de formation des hommes et femmes du futur, contribuant positivement au développement économique, social et culturel du Maroc et à la résolution des problèmes dont souffre le système». Par ailleurs, le chef de gouvernement a évoqué au cours de son intervention l’expérience marocaine dans la formation professionnelle. Il a rappelé dans ce sens que près de 65 milliards de dirhams seront alloués à la stratégie nationale de formation professionnelle 2021 visant la réforme du système de formation professionnelle et la mise en place d’un système de formation professionnelle intégré, efficient et efficace, a relevé M. Benkirane.

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