Après le conflit ayant paralysé les activités de l’Association des Parents et Amis des Enfants Inadaptés (APAEI) pendant plusieurs semaines, une délégation du ministère chargé de la condition de la femme, de la Protection de la famille, de l’Enfance et de l’Intégration des handicapés et de la wilaya de Casablanca a tenu, le 25 décembre dernier, deux réunions avec les deux parties.
Ces rencontres, présidées par le wali de Casablanca, M. Driss Benhima, ont débouché sur un accord, en vertu duquel les contestataires devront lever leur blocus imposé contre l’établissement, la réintégration des enfants dont les parents ont été expulsés et l’organisation, dans un délai de deux mois, d’une assemblée générale extraordinaire en cas où les membres de l’association le décident. Cette assemblée sera encadrée par une commission neutre composée de représentants du ministère de tutelle et de l’autorité locale. Cependant la liste des personnes appelées à participer à ladite assemblée continue de faire l’objet du conflit. La commission s’occupera donc du contrôle des listes des membres et de leur assainissement.
Cependant, malgré cet accord, les problèmes perdurent et entravent la bonne marche de l’activité de l’association. Chaque partie reproche à l’autre le non-respect de l’accord en question et le sort de quatre cents enfants handicapés mentaux demeure en suspens.
Les contestataires soulignent qu’il y a toujours anguille sous roche dans la gestion de l’association. Ils demandent la démission du président et l’élection d’un nouveau bureau pour gérer les affaires de l’association.
Le président, pour sa part, souligne que ces contestataires ne représentent qu’une minorité de l’association qui compte 1200 adhérents. « Le fait qu’ils prennent en otage les enfants et imposent leur blocus contre l’établissement constitue un acte illégal », a-t-il déploré, avant d’ajouter que le tribunal avait déjà rendu public son jugement dans cette affaire, mais il n’a pas été respecté.
L’APEI, une association créée en 1972, s’occupe de la réinsertion des enfants inadaptés en leur assurant une scolarité spécialisée et en leur fournissant un suivi à la fois médical et éducatif pour permettre leur réinsertion sociale. Elle a en charge la gestion de cinq centres à Casablanca avec un budget de plus de cinq cent millions de dirhams par an. À la suite de ces problèmes, le dossier de la gestion de cet établissement a fait l’objet d’un audit de la part d’une équipe de l’inspection générale des finances.
Actuellement il est entre les mains de la Cour des comptes.