Le débat se renouvelle, chaque année à l’approche du mois de ramadan, sur l’observation du croissant lunaire. En effet, les percepts de l’Islam insistent sur le fait que la détermination du calendrier musulman et rattachée uniquement à l’observation du mouvement apparent de la lune.. Les conditions naturelles de l’observation, à l’oeil nu étant aléatoires, les mois du calendrier sont incertaines et ne peuvent, de ce fait, êtres arrêtés au préalable. Cette situation engendre une polémique essentiellement sur le commencement et la fin du mois sacré. Ainsi, aussi bien les profanes que les érudits y vont de leurs arguments. Ici au Maroc, l’homme de la rue s’il observe en général le jeûne suivant l’annonce officielle du ministère des Habous et des affaires islamiques, il n’empêche que le trouble s’installe dans les esprits à cause du décalage constaté chaque année avec les autres pays musulmans. Le professeur Cheddadi de l’Ecole Mohammadia des Ingénieurs insiste sur le fait que le Maroc est l’un des rares pays où les modalités de l’observation sont respectées rigoureusement. Le réseau mis en place à travers le royaume par le département de tutelle est formé par les «Nadirs» des Habous et les muezzins qui sont rodés à cet exercice. Le témoignage de monsieur tout le monde est formellement écarté. En outre, l’observation des mois lunaires’au Maroc est étalée sur toute l’année. Dans les autres pays musulmans, en revanche, un calendrier préétabli est dressé pour toute l’année, hormis les quatre mois de Rajab, Chaâban, Ramadan et Choual. De même, que dans certains pays, le témoignage de gens ordinaires est accepté sous condition d’un serment fait devant un juge en présence de deux témoins. Un cadeau (Bishara) est parfois même accordé à celui qui dit avoir vu le croissant. De ce qui suit, il découle que l’observation dans le royaume est établie selon des conditions qui répondent aux exigences religieuses.