Société

Le divorce, une forme de violence

Lorsque la vie conjugale ne marche pas, pour une raison ou une autre, le divorce s’impose comme dernière solution, l’amère solution. En l’état actuel des choses, la femme se trouve souvent lésée dans ses droits. Pis encore, dans certains cas, elle paye cher pour pouvoir disposer librement de sa vie. Elle renonce à des acquis, des droits, pour pouvoir se séparer d’une personne avec qui il devient difficile de vivre au quotidien.
L’histoire d’une jeune femme âgée de 24 ans interpelle à plus d’un titre. Selon l’association « Le printemps de l’égalité », F.B est l’aînée des enfants d’une famille à faible revenu. Après un parcours scolaire modeste, elle travaille comme assistante dans un salon de coiffure en vue d’aider sa famille. Le premier octobre de l’année dernière, A.K, veilleur de nuit, se présente chez la famille et demande la main de F.B. Selon les fameuses traditions qu’on croyait révolues, le père oblige sa fille d’accepter la demande sans prendre le temps de connaître la personne même s’il les avait informés sur son précédent divorce accordé par «Khol’». Deux jours plus tard, l’acte du mariage fut signé. Une autre étape commence. Le lendemain, l’époux invite sa nouvelle épouse à l’accompagner pour rendre visite à sa soeur. La famille ne s’y oppose pas. Finalement, elle se retrouve à la demeure de son mari. Ce dernier viole la jeune femme avec une grande brutalité. Et il la somme de garder le silence sous peine de la répudier le jour même.
La victime se résigne et partage la vie avec lui pendant huit mois. Cette période, selon l’association, a été marquée de brutalités et de violences physiques et psychologiques répétées. Elle finit par se sauver lorsqu’elle apprend qu’elle a contracté une Maladie Sexuellement Transmissible (MST). Cadeau empoisonné de son mari qui se vantait devant elle de la multiplicité de ses partenaires. La jeune femme quitte le foyer conjugal. Et la lutte pour obtenir son divorce commence. Un divorce pour « maladie » quasi impossible à obtenir compte tenu de la difficulté de prouver la maladie de l’époux et l’impossibilité de le contraindre à un examen médical.
Là, l’époux propose à son épouse de racheter sa liberté. Au fil des discussions, elle découvre qu’elle est la sixième femme à payer son divorce. La victime vit actuellement une profonde dépression en raison de ce qu’elle endure au niveau santé et de son incapacité à assumer financièrement le coût du traitement médical.
Après avoir perdu son travail, elle passe son temps dans les cliniques gynécologiques, dans les couloirs du tribunal ou dans les centres d’écoute. Il faut dire que la répudiation moyennant compensation induit un rapport de force toujours en faveur de l’homme.

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