La 10ème Conférence internationale sur les Géoparcs mondiaux de l’Unesco
Organisée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI par le Réseau mondial des Géoparcs de l’Unesco (GGN), le conseil régional de Beni Mellal-Khénifra et l’Association Géoparc M’Goun, cette grand-messe a réuni les Géoparcs mondiaux ayant décroché le label mondial «Géoparc Unesco» répartis sur un total de 48 pays dont le Maroc représenté par son Géoparc Unesco du M’Goun.
Cette édition, dont les activités ont été également organisées dans les villes d’Azilal et de Beni-Mellal, a permis de faire découvrir aux participants, lors des sorties de terrain post-conférence, la beauté du Maroc et la diversité des paysages naturels, des sites géo-touristiques et sites archéologiques de grande valeur, ainsi que les traditions culinaires et musicales locales de la région de M’Goun.
La séance d’ouverture a été marquée par la présence de membres du gouvernement, de l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’Unesco, Samir Addahre, de représentants du GGN, de responsables de Géoparcs mondiaux de l’Unesco, d’autorités locales et des élus.
La cérémonie d’ouverture de cet évènement, qui s’est tenu pour la première fois en terre arabe et africaine, a été aussi ponctuée par la présentation du film institutionnel du Géoparc M’Goun et d’une vidéo retraçant la vie des dinosaures au Géoparc de M’Goun. Ce dernier a été fortement apprécié par l’ensemble des convives et en particulier du président du Réseau mondial des GGN, Nickolas Zouros. «Le Géoparc Unesco de M’Goun constitue un modèle à suivre pour l’Afrique et le monde arabe», a-t-il reconnu. Et d’ajouter que le Géoparc de M’Goun est un site géographique «d’importance exceptionnelle et de grande valeur environnementale, archéologique, historique et culturelle».
A noter que le Géoparc M’Goun, partie intégrante de la région Beni Mellal- Khenifra, est considéré comme étant le premier Géoparc du monde arabe et africain à être reconnu par l’Unesco. Cette reconnaissance a été renouvelée suite à la visite des experts de l’Unesco en 2018 et 2022. Il a été honoré de la présidence du Réseau africain des Géoparcs de l’Unesco, et représente l’Afrique au sein du Bureau exécutif du Réseau mondial des Géoparcs de l’Unesco.
L’objectif de ce salon tend à mettre en relief les richesses de chaque pays, de promouvoir ses Géoparcs, de mettre en relief ses produits locaux et de faire connaître la destination touristique de ses Géoparcs. Par ailleurs, cette 10è conférence a fait la part belle aux séances plénières, aux ateliers thématiques et aux visites de terrain sur le territoire du Géoparc M’Goun, en sus de réunions axées sur les structures de gouvernance au sein du GGN et des réunions du Bureau exécutif du GGN en plus du traitement des candidatures pour l’organisation de la prochaine édition des Géoparcs de l’Unesco, formulées par quatre pays, à savoir : le Brésil, le Chili, la Corée du Sud et l’Indonésie.
Les Géoparcs marocain de M’Goun et chinois de Lushan scellent un partenariat
Convention Plus de 14 conventions de partenariats et de jumelages ont été paraphées, à cette occasion, entre le Géoparc M’Goun et des Géoparcs dans plusieurs pays, entre autres, le Canada, le Brésil, la Chine, le Japon, la Roumanie, la Malaisie, l’Espagne, la France et le Portugal.
Parmi les conventions signées figurent celle liant les Géoparcs mondiaux Unesco de M’goun au Maroc et Lushan en Chine. Une convention de partenariat visant la coopération et la coordination mutuelle et le partage d’expérience dans le but de préserver, restaurer et valoriser le patrimoine naturel et culturel de ces deux territoires selon une vision éthique.
Les domaines de coopération entre les deux parties couvrent moult sujets dont la communication et l’éducation à l’environnement et au développement durable, l’échange d’expertise et de publications, la recherche, la formation et assistance technique, le développement socio-économique et le tourisme durable entre autres.
En vertu de cette convention, les deux parties se sont engagées à fédérer leurs efforts pour mener à bien un ensemble d’actions de communication, de sensibilisation à l’éducation environnementale et de mobilisation citoyenne des deux territoires, et d’encourager la promotion de la biodiversité afin de limiter les impacts du changement climatique et de s’adapter à ses effets. Les deux parties se sont mises d’accord aussi pour veiller à l’éducation et à la formation des populations locales aux valeurs de la biodiversité et des mesures à prendre pour la conserver de manière durable, à la tenue d’une réunion annuelle d’évaluation et de prospective pour présenter les actions réalisées et discuter de celles qui pourraient être entreprises et à la mobilisation de leurs géo-partenaires pour une meilleure adhésion à leurs activités communes. Selon les termes de cette convention, les deux parties prévoient aussi des possibilités d’échange de scientifiques et d’étudiants pour des séjours d’étude dans des établissements marocains et chinois.
L’engagement sans faille du Royaume
Mobilisation
S’exprimant sur cet évènement, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a réitéré l’engagement du Royaume à respecter les principes fondamentaux du développement durable. «Le Royaume du Maroc s’est engagé à respecter les principes fondamentaux du développement durable à travers une série de réformes sociales, économiques et institutionnelles», a souligné la ministre. Rappelant que le Maroc a ratifié la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adoptée par la Conférence générale de l’Unesco à Paris en novembre 1972, et a obtenu le label «Géoparc mondial de l’Unesco» lors de la 38e Conférence générale de l’Organisation en novembre 2015, Mme Benali a affirmé que le patrimoine géologique est indissociable du capital naturel au Royaume.
Exprimant un engagement sans faille en faveur du développement territorial et de la réduction des inégalités, la ministre a relevé que la nouvelle Stratégie nationale de développement durable a défini des objectifs stratégiques pour les 12 prochaines années, sur la base de six domaines de transformation vers la durabilité, dont trois ayant un impact direct sur les Géoparcs (Gouvernance durable et territoires inclusifs, meilleure gestion des ressources naturelles et des écosystèmes résilients au changement climatique, et préservation et valorisation du patrimoine culturel).
Sur un autre registre, Chakib Benmoussa, ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, a fait savoir que cette Conférence internationale qui rassemble un aréopage d’experts internationaux, de responsables gouvernementaux, de chercheurs, ainsi que de représentants de près de 195 géoparcs à travers le monde, intervient sans nul doute pour consolider davantage le leadership du Maroc en matière de promotion du patrimoine immatériel des Géoparcs et zones montagneuses, à travers différentes composantes naturelles, culturelles et historiques.
Il a mis en avant l’importance de la gestion intégrée de l’espace territorial du Géoparc de M’Goun et la réalisation de ses objectifs en tant que projet de développement local, tout en consolidant sa présence aux niveaux continental et mondial à travers le renforcement de l’infrastructure, l’ouverture des circuits montagneux, la facilitation de l’accès aux sites géotouristiques, le développement d’une économie sociale et solidaire, la création d’un réseau de coopératives spécialisées en produits du terroir, en plantes aromatiques et médicinales et dans l’artisanat. Cela porte aussi sur le développement des sports de montagne et ceux nautiques, la promotion du tourisme de montagne et celui durable, et la consolidation de l’éducation à l’environnement entre autres, a poursuivi le ministre.