Le torchon brûle entre l’ONCF et la société Centre 2000 qui gère le centre commercial du même nom.
L’affaire remonte à plusieurs années. En effet, tout avait commencé en février 1978 quand la société Centre 2000, qui s’appelait à l’époque Lardeco, avait passé une convention avec l’ONCF. Cet accord autorisait la Société Centre 2000 à occuper 8.750 m2 pour une durée de quinze ans. La société a été autorisée à exploiter le terrain en versant à l’ONCF 15 % de la valeur locative. Le contrat initial a été légèrement modifié en portant la consistance du terrain à 8.916 m2 et en prorogeant la durée à une vingtaine d’années à partir du premier janvier 1981.
Les relations entre les deux partenaires allaient devenir par la suite orageuses. L’ONCF estimait que la société Centre 2000 prenait des libertés avec la superficie, le plan et les conditions de locations aux commerçants. Les relations étaient à l’escalade et l’affaire prit un autre tournant en 1986. A cette date l’affaire est portée devant la justice et c’est l’ONCF qui gagna le procès en 1989. Le jugement rendu consistait dans l’expulsion de la société Centre 2000 et des commerçants installés sur le site. Paradoxalement, l’Office des chemins de fer renonce à l’exécution du jugement et finit par trouver un arrangement, avec de nouvelles conditions, avec son adversaire mais la durée de l’occupation du terrain par Centre 2000 est toujours de 20 ans.
A l’approche alors du premier janvier 2001, l’ONCF a saisi par courrier les commerçants, les informant qu’il reprenait le site dès l’entame de l’année, l’office étant toujours le propriétaire de l’espace comme c’est le cas pour tout domaine public. Dorénavant, les commerçants sont obligés de renégocier leurs contrats avec l’ONCF. Chose que peu d’entre eux acceptent de faire. A ce jour, la société Centre 2000 n’a pas encore rendu les clefs au propriétaire. Driss Melhaoui, directeur de la valorisation du patrimoine à l’ONCF nous a déclaré que Lucien Lallouz avait promis de rendre à l’office le centre commercial et ce dès le premier janvier. Chose qu’il n’a pas fait jusque-là. D’ailleurs, continue le responsable des chemins de fer, l’affaire est devant la justice depuis le mois de juin et l’office est décidé cette fois-ci à aller jusqu’au bout pour récupérer son dû.
En attendant, les commerçants et les restaurateurs du Centre 2000 ne savent pas à quel sait se vouer.