Le Maroc appuie les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour le Sahara, James Baker, en vue de parvenir à une solution politique après l’échec constaté des modalités de mise en oeuvre du plan initial de 1991, a déclaré, hier, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Taïeb Fassi Fihri. Lors d’une conférence de presse, tenue à l’issue d’une séance de travail du groupe maroco-espagnol des affaires politiques avec le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires extérieures, Ramon Gil-Casares, Fassi Fihri a souligné l’importance de la recherche d’une solution "politique de compromis" et la disposition du Maroc à "trouver avec l’ensemble des parties concernées une solution définitive dans le cadre de la souveraineté du Royaume". Fassi Fihri a d’autre part assuré, en rapport avec l’affaire du Sahara, que "nous ne demandons à personne de changer de position car chaque pays est souverain dans la formulation de sa position en fonction des principes auxquels il croit et des positions qu’il affiche". Par contre, il a demandé à la communauté internationale, et particulièrement l’Espagne, de "renforcer et d’appuyer les efforts en cours pour parvenir à une solution politique, définitive et réaliste". Le plus important, a-t-il dit, est d’aboutir "le plus rapidement possible à cette solution pour qu’enfin le Maghreb puisse s’organiser et être un partenaire organisé de l’Union européenne, et, pour nous consacrer à l’œuvre grandiose d’intégration maghrébine pour répondre aux défis communs qui se posent à tous les Etats du Maghreb, à savoir le développement dans la sécurité et la stabilité". Il a rappelé le rôle "fondamental" que peut jouer l’Espagne en vue de "comprendre les réalités du terrain et appuyer les efforts qui sont déployés depuis maintenant plus de deux ans par la communauté internationale dans la recherche d’une solution politique de la question du Sahara.