En vue de poursuivre les actions nationales de prévention et de réduction de la pollution et dans le cadre de la politique nationale de protection de l’environnement, le département du développement durable prévoit de réaliser une étude relative à la mise à jour du profil chimique national. Il s’agit d’actualiser les données nationales en termes d’utilisation de production, et d’importation des substances chimiques. Cette étude inclut également les aspects juridiques et institutionnels ainsi que les mécanismes de gouvernance.
La direction de l’économie circulaire et de la lutte contre la pollution relevant du département du développement durable planche sur la réalisation de la mise à jour du profil chimique national. Elle vient de lancer une étude dans ce sens et qui permettrait d’établir l’état actuel de production, importation, fabrication, transport, stockage, utilisation et élimination des substances chimiques. Cette étude devrait également permettre de présenter le cadre législatif et réglementaire national et international, les capacités institutionnelles, l’infrastructure nationale, les ressources disponibles pour la gestion des substances chimiques ainsi que les mécanismes non réglementaires et identifier les textes lacunaires. Il s’agit aussi d’identifier les problématiques prioritaires qui entravent la gestion écologiquement rationnelle des substances chimiques. L’objectif étant aussi, selon la même direction, de proposer des mesures d’amélioration pour pallier les contraintes identifiées et élaborer un plan d’action pour la gestion écologiquement rationnelle des substances chimiques et un modèle de gouvernance adossé à un catalogue numérique sur les substances chimiques.
«Les substances chimiques sont indispensables dans beaucoup d’activitées économiques et sont de plus en plus utilisées dans divers secteurs de l’industrie, de l’agriculture et de la santé. Toutefois, l’utilisation rationnelle de ces substances constitue une menace pour l’environnement et la santé des populations. De même, la mise en décharge de ces substances considérées comme des déchets dangereux en fin de leur cycle de vie pose des problèmes en matière de pollution des sols, de contamination des eux superficielles et souterraines et d’émissions de polluants dans l’air avec des répercussions très négatives sur la santé humaine, et pour lesquelles des mesures de gestion et d’élimination doivent être renforcées», précise la même source notant par ailleurs que la gestion écologiquement rationnelle des substances chimiques a été reconnue au niveau international comme un des objectifs du développement durable. «Au niveau national, la gestion écologiquement rationnelle des substances chimiques s’inscrit également dans le cadre de l’opérationnalisation de la stratégie nationale de développement durable, notamment l’enjeu 1 relatif à la consolidation de la gouvernance du développement durable et également l’enjeu 2 qui vise à réussir la transition vers une économie verte», argumente la même source.
Pour rappel, la communauté internationale a pris l’engagement d’œuvrer pour assurer une gestion efficace des substances chimiques et de concilier les enjeux économiques et les préoccupations de protection de la santé et de l’environnement, à travers un certain nombre de mécanismes internationaux. Notons que le premier profil national chimique a été élaboré en 2006, avec l’appui technique et financier de l’Organisation mondiale de la santé, en coordination avec le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’eau et de l’environnement.