L’accord prévoit une coopération industrielle et scientifique entre le Maroc et l’UE et permettra le développement d’applications spécifiques pour le Maroc et son environnement géographique (Méditerranée occidentale et Afrique de l’Ouest).
La participation du Maroc à ce programme lui permettra "d’accéder et de participer activement" au développement de services universels de nouvelle génération, a commenté M. Heinz Hilbrecht, directeur des Réseaux Transeuropéens à la Commission européenne, à l’issue du paraphe de l’accord avec M. Menouar Alem, ambassadeur du Maroc auprès de l’UE.
Le Maroc est le "premier pays en Afrique et dans le monde arabe à rejoindre le projet Galileo", a-t-il expliqué, soulignant que cette participation a suscité "beaucoup d’intérêt" dans de nombreux autres pays, notamment au Proche Orient. Le Royaume est le cinquième pays à adhérer à ce programme, après la Chine, l’Inde, Israël et l’Ukraine.
Le vice-président de la Commission européenne, responsable de la politique des transports, Jacques Barrot, s’est également "réjoui" de cet accord, dont la signature est prévue le 15 décembre prochain à Marrakech, en marge de la première conférence euroméditerranéenne des ministres des transports.
M. Alem a, de son côté, relevé la portée scientifique, technologique, stratégique et économique considérable de ce programme pour le Maroc, compte tenu du large éventail de secteurs et d’applications concernés: transports, télécommunications, pêche, tourisme, agriculture, etc.
L’accord, qui intervient à l’issue de "discussions intensives" entamées par les deux parties en avril dernier, sera également pour Galileo l’occasion de s’établir en Méditerranée occidentale.
L’exécutif européen est actuellement en discussions avec l’Argentine, le Brésil, le Mexique, la Norvège, le Chili, la Corée du Sud, la Malaisie, le Canada et l’Australie pour rejoindre Galileo, qui annonce l’avènement d’une révolution technologique comparable à celle provoquée par les téléphones mobiles.
L’intérêt croissant de nombreux pays pour participer à ce programme, témoigne de l’essor du marché mondial de la radionavigation par satellite (GNSS), potentiellement considérable: 3 milliards de récepteurs et des recettes de l’ordre de 275 milliards d’euros par an d’ici 2020 dans le monde.
Galileo promet aussi la création de plus de 150 000 emplois hautement qualifiés rien qu’en Europe.
Contrairement aux deux autres systèmes existant, le GPS américain et le GLONASS russe contrôlés par les autorités militaires, le programme GALILEO, sera administré et contrôlé par les civils, assure la Commission européenne qui développe le projet conjointement avec l’Agence spatiale européenne (ESA).