Placée sous la présidence d’honneur de SAR la princesse Lalla Hasna, l’institution accueille tous les enfants abandonnés de Casablanca, de leur naissance jusqu’à l’âge de six ans. Cette institution, le seul orphelinat de la métropole pour cette catégorie, offre aux 260 enfants et bébés pris en charge par l’association un bien-être affectif et matériel grâce à des soins permanents de santé et d’hygiène, une nourriture équilibrée et oeuvre dans le but de combler le manque affectif dont souffrent ces enfants en mettant à leur disposition toutes les conditions de leur épanouissement et de leur éducation.
Situé au quartier résidentiel de l’Oasis, le bâtiment de l’institution est divisé en « pavillons ». Au premier étage, se trouvent les plus jeunes, des nouveau-nés de « deux ans ». Ils sont les plus nombreux. Il s’agit d’une vraie ruche avec le va-et-vient des éducatrices, des jardinières et d’autres responsables de l’association dans une atmosphère marquée par le tintamarre incessant des petits locataires innocents. Un combat noble pour l’enfance abandonnée, pour des raisons dont elle n’est pas responsable. L’association prend en charge l’enfant et s’occupe de tous les circuits du dossier de l’adoption, la «kafala» qui demeure, d’ailleurs, la seule issue pour l’enfant afin de quitter cet espace d’accueil. Et lorsque l’enfant dépasse l’âge de six ans, il est orienté vers les orphelinats de l’Etat.
Au rez-de-chaussée, l’on trouve des enfants un peu âgés, entre trois et six ans. Cet espace accueille des enfants qui n’ont pas de famille, qui ne connaissent pas d’autres lieux que l’institution, et d’autres gens que le staff de l’association. L’on trouve également une autre frange de jeunes de notre société. Ceux qui sont condamnés à passer le reste de leur vie dans l’orphelinat. Ils sont des handicapés mentaux et physiques qui n’ont aucun espoir d’être un jour adoptés par une famille et qu’aucune autre association ne peut les prendre en charge.
En parallèle avec ce combat de tous les jours, l’association cherche toujours à trouver une famille d’accueil pour les enfants. Et le meilleur est de trouver leur vraie famille, c’est-à-dire la famille génitrice. Un long parcours qui est couronné, dans certains cas, de succès.
Il est à souligner que l’association bénéficie des opérations caritatives. Mercredi dernier, le Hyatt Regency Casablanca a offert aux 260 enfants et bébés pris en charge par l’institution, une après-midi de détente, faite de diverses animations. Clown, magicien et d’autres animateurs ont apporté la joie à ces enfants dans une ambiance conviviale.
Il faut dire que le cas de l’enfance abandonnée est un phénomène social qui relève de la société dans son ensemble. Les problèmes, qui commencent dès que l’ancienne famille est en crise et abandonne son rejeton, continuent autrement et sont atténués au sein des institutions qui prennent en charge ces enfants. Car, rien ne peut remplacer le climat affectif de la famille génitrice.