Société

Le Parti de l’Istiqlal : La grogne

Deux dirigeantes du parti de l’Istiqlal n’ont pas voté, récemment, en faveur de la déclaration gouvernementale. Il s’agit de Malika Assimi et de Latifa Bennani Smirès. En dépit de la justification « électronique» de cette position ( Mme Smirès a tenté de justifier cette position par une panne du tableau électronique), il n’en demeure pas moins important de souligner le malaise des dirigeants de l’Istiqlal et de ses femmes quant à la participation de leur formation partisane au sein du gouvernement .
Bien entendu, le vote politique de Mme Assimi et de Smirès tire sa raison d’être de la manière avec laquelle le secrétaire général Abbas El Fassi a géré les négociations avec Driss Jettou. Selon des sources istiqlaliennes, c’est ce dernier qui aurait proposé les noms de Karim Ghellab, Adil Douiri et Yasmina Baddou.
Et d’ajouter que Malika Assimi s’attendait à avoir le poste de ministre de la Culture, étant donné son profil littéraire et culturel et son engagement politique au sein de l’Istiqlal. Mais la logique, qui a prévalu au niveau des négociations, n’a pas réalisé ses attentes.
Aussi, du côté de la Jeunesse istiqlalienne, les critiques les plus acerbes tournent autour des nominations de MM. Ghellab et Douiri. Ces derniers, constatent les membres de la jeunesse, n’ont jamais mis les pieds dans le siège du parti. En dépit des arguments les défendant sous prétexte qu’il vaudrait mieux les attirer vers le parti que de les repousser, pour les amis de Abdellah Bekkali, le seul critère qu’il faudrait retenir est celui de l’appartenance à leur formation politique.
Et de préciser que, conformément aux avis partagés par bon nombre de dirigeants, M. El Fassi a défendu ses propres intérêts avant ceux de son parti et c’est le trio, composé par «le secrétaire général et les deux membres du Comité exécutif», M’hamed El khalifa et Saâd Alami, qui doit assumer cette responsabilité.
Selon un dirigeant du parti, qui a voulu garder l’anonymat, ce trio a induit en erreur l’ensemble des membres du Comité exécutif . M. El Fassi, précise-t-on, n’a pas relaté fidèlement le contenu des débats qui étaient en cours. D’un autre côté, l’on soulève une sorte de lâcheté de la part de certains dirigeants, qui avaient soutenu la candidature des personnes précitées, parce qu’ils postulaient à des postes similaires.
Et de conclure que le malaise exprimé par le retrait de Abdelhamid Aouad, le vote sanction des deux dirigeantes, Assimi et Bennani Smirès, l’abstention au vote de Rachid Filali, lors du vote de la déclaration gouvernementale, et le cri d’alarme de la jeunesse, ne reflètent en fait que la partie visible de l’iceberg.

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