Enfin, le premier round de la course vers la mise en place des instances dirigeantes des appareils législatif et exécutif a connu une fin satisfaisante pour l’ensemble de composantes de la classe politique marocaine. En dépit de quelques incidents de parcours, passagers et subjectifs, l’élection d’Abdelouahed Radi, membre du Bureau politique de l’USFP, à la présidence du Parlement s’inscrit dans le cours normal des événements.
Les résultats des élections du 27 septembre dernier ont donné une majorité relative au parti du Premier ministre sortant, une majorité absolue aux formations composant l’ancien gouvernement. Devant ces faits, il aurait été logique que l’USFP prenne les commandes des négociations politiques pour la constitution du nouveau gouvernement qui devrait être approuvé et soutenu par SM le Roi. Mais ce plan a été avorté en grande partie par le Parti de l’Istiqlal.
Une donne qui justifie, en partie, la nomination, le 9 octobre 2002, de Driss Jettou en tant que Premier ministre. Entre-temps, les pourparlers avec M. Jettou et ses démarches se sont avérés positifs et concluants.
Positifs dans la mesure où ils ont surmonté les obstacles du blocage politique, notamment entre les deux partis issus du Mouvement national, le PI et l’USFP, et concluants au vu des résultats des élections pour la Présidence de la première chambre du Parlement. Réélu par 224 voix contre 52 pour le PJD, Abdelouahed Radi peut aspirer à un mandat confortable, et son parti pourrait dire qu’il a été dignement récompensé. Il reste maintenant à savoir de quoi seront faits les jours à venir. Une donne qui justifie la nominaton de Driss Jettou en tant que Premier ministre. Un événement qui n’a pas été accueilli, au début, favorablement par l’USFP, mais qui a soulagé le reste de la classe politique.