«Si un référendum devait être organisé au Sahara, je voterai inévitablement pour sa marocanité» comme «tout citoyen marocain fier de son nationalisme et attaché à l’intégrité territoriale» de son pays, a déclaré M. Khlili Ben Mohamed Al-Bachir Rguibi, père du dénommé Mohamed Abdelaziz, président de la fantomatique RASD. «Je voterai évidemment pour le pays auquel j’appartiens. Donc, je n’accorderai ma voix qu’à mon pays, le Maroc», a dit M. Rguibi dans une interview publiée vendredi par le quotidien arabe, édité à londres, «Asharq al-Awssat».
La défense de la marocanité du Sahara entre dans le cadre du «Jihad», au même titre que les autres valeurs sacrées du royaume, dont le régime monarchique, a-t-il poursuivi. «Pour nous, a-t-il fait remarquer, il existe deux questions indiscutables : le Jihad et la monarchie qui trouvera toujours des personnes disposées à tout sacrifice pour sa préservation (…) même si je ne renie pas ma parenté à ce (séparatiste), je désapprouve catégoriquement ses agissements portant atteinte à son pays». Dans le cas d’une éventuelle rencontre avec son fils, M. Rguibi a affirmé: «je l’écouterai et je lui rétorquerai son argumentaire avec des vérités immuables ». Il a par ailleurs confié que la dernière fois qu’il a vu son fils remonte à 1972, lorsqu’il faisait partie des Forces armées royales sur le front, alors que Mohamed Abdelaziz poursuivait ses études à Rabat, l’époque où il avait décidé de rejoindre les rangs des séparatistes, sans l’en informer. A une question sur ses conseils pour ses proches dans les camps de Tindouf, m. Khlili Ben Mohamed al-Bachir Rguibi a dit: «je ne saurai cautionner ceux qui suivent le mauvais chemin et j’implore Dieu de nous épargner de l’égarement». M. Rguibi, qui habite actuellement à Kasbat Taadla, a exprimé sa gratitude à SM le Roi Mohammed VI qui l’a honoré en lui accordant une audience au cours de la visite royale dans cette ville. Sur un autre plan, il a passé en revue son combat pour son pays et la marocanité du Sahara, rappelant qu’il s’est joint en 1956 à une délégation s’étant rendue à Rabat pour prêter allégeance à feu SM Mohammed V, après son retour d’exil. Il a également rappelé qu’il a rejoint l’armée de libération au moment où celle-ci s’apprêtait à combattre le colonisateur dans le Sahara marocain.