Société

Le PJD « divise » le RNI

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Les parlementaires du RNI (Rassemblement national des indépendants) ont fini par rompre le silence pour exprimer leurs positions quant à l’éventualité d’une alliance avec le PJD. Selon plusieurs sources au sein du parti de Ahmed Osman, les gens du RNI se trouvent aujourd’hui "écartelés" entre trois choix. Outre ceux, notamment parmi les conseillers et les députés, qui sont pour une alliance avec le PJD, un autre clan estime qu’il faudra ouvrir des négociations avec l’USFP et l’Istiqlal, partenaires du RNI depuis le premier gouvernement d’Alternance en 1998.
Enfin, un troisième groupe juge qu’il faut plutôt attendre le verdict des urnes pour pouvoir agir en connaissance des forces en présence et décider des alliances qui serviraient mieux et le parti et le pays. Auparavant, les adeptes de cette troisième option préconisent de redoubler de mobilisation et d’efforts pour réaliser de bons scores lors des prochaines échéances législatives, histoire de pouvoir négocier en position de force. Selon un député RNI, et malgré toute cette polémique, le sort des alliances avec d’autres partis politiques pourra être scellé dans les trois mois à venir. L’éventualité d’une alliance entre le RNI et le PJD a été confirmée à ALM par Ahmed Osman, président de ce parti qui compte aujourd’hui parmi les principales forces parlementaires avec 40 députés et 46 conseillers (ALM, édition n°1057). «L’Istqlal et l’USFP sont orientés vers d’autres choix et nous n’avons pas été contactés », répond le chef des RNI quand il est interrogé sur le devenir des engagements avec la Koutla. Pour Ahmed Osman, qui affirme que son parti avait émis l’idée d’impliquer le PJD lors de la constitution du gouvernement Jettou, une telle décision (alliance avec le PJD) fera partie des « décisions historiques », non seulement au Maroc, mais aussi dans la région et dans le monde arabe. Un député RNI explicite encore mieux cette idée en affirmant que son parti pourrait ainsi rendre service au Maroc et "surtout à l’international" vu qu’il serait difficile de voir "ce parti gouverner seul au cas où il arriverait en tête". Ce député RNI affirme que son parti avait procédé de la même manière avec l’USFP lors de la constitution du gouvernement d’Alternance car "il n’était pas évident de laisser les socialistes gouverner seuls.". Le RNI et le PJD ont initié des contacts et plusieurs réunions au niveau de leurs états-majors respectifs. Le week-end dernier, c’est M. Hafidi Alaoui qui était l’"invité de marque" des islamistes qui tenaient leur conseil national à Bouznika. Aux côtés de Abderrahim Hajjouji, patron de Forces citoyennes qui vient de déclarer son rapprochement avec le PJD à l’issue de la signature d’un accord de partenariat.

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