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Le plan de relance du tourisme se déploie

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Indemnités, aérien, TO, tourisme interne… les détails

Cette séance a permis de passer en revue les 10 propositions de la CNT jugées nécessaires à l’accompagnement du secteur pour faire face à la récente fermeture des frontières et préparer la relance sectorielle dans les meilleures conditions.

Le gouvernement au secours du tourisme. C’est un véritable plan de relance qui se déploie actuellement. Un plan qui passe par l’écoute des professionnels. Dans ce sens, Fatim-Zahra Ammor, ministre du tourisme, de l’artisanat, et de l’économie sociale et solidaire a tenu une séance de travail le mercredi 22 décembre 2021 avec le président et les représentants de la Confédération nationale du tourisme. En présence des directeurs généraux de l’ONMT et de la SMIT, cette séance a permis de passer en revue les 10 propositions de la CNT jugées nécessaires à l’accompagnement du secteur pour faire face à la récente fermeture des frontières et préparer la relance sectorielle dans les meilleures conditions. «Après plus de 21 mois de crise sanitaire, l’évolution du contexte nécessite une nouvelle série de mesures de soutien aux salariés et aux opérateurs», précise le ministère. La même source explique que «les principales mesures étudiées ont été : un nouveau prolongement de l’indemnité forfaitaire de 2.000 DH (déjà versée pour 4 mois de septembre à décembre 2021), la révision des échéanciers pour le paiement des charges sociales, la mise en place de nouveaux mécanismes bancaires, le renforcement de l’aérien pour accélérer la reprise ainsi que d’autres mesures».

Comité technique

Pour poursuivre le débat et maintenir les canaux de communication ouverts, les responsables ont décidé de mettre en place un comité conjoint. En effet et à l’issue de cette séance de travail, il a été décidé avec la Confédération nationale du tourisme de mettre en place un comité technique pour l’opérationnalisation des mesures de soutien dans les plus brefs délais. La ministre a profité de l’occasion pour rappeler l’engagement résolu du ministère et de l’ensemble des composantes du gouvernement dans la mise en œuvre des mesures les plus urgentes ainsi que des mesures plus structurantes telles qu’un fonds sectoriel adossé au Fonds Mohammed VI. Car il semble que le gouvernement travaille déjà sur des pistes pour limiter les effets de la crise sanitaire sur le secteur. Dans ce sens, le salut pourrait venir du tourisme interne. Avec une fin d’année marquée par la propagation du variant Omicron, les regards des responsables et des professionnels se tournent déjà vers l’exercice 2022. Pour ce faire, le ministère du tourisme veut activer le chèque-vacances.

Fatim-Zahra Ammor Ministre du tourisme, de l’artisanat, et de l’économie sociale et solidaire

Chèques-vacances

En compagnie du ministère de l’économie et des finances, la tutelle veut apporter les dernières retouches pour une activation dès le printemps et l’été prochain. L’objectif est de revigorer le secteur grâce au tourisme interne notamment. Un segment qui est en train de prendre de l’importance dans la stratégie touristique. Si les responsables sont plutôt confiants quant à l’activation rapide de ce dispositif, c’est qu’une base légale est déjà opérationnelle. Pour rappel, la loi de Finances rectificative de 2020 avait institué cette mesure.
Dans le détail, les députés à la Chambre des représentants avaient glissé un amendement accepté par le gouvernement concernant ce nouveau dispositif basé sur une exonération fiscale. Ainsi, l’institution législative avait institué une exonération portant sur les avantages et primes accordés aux salariés sous forme de chèques-vacances même si les conditions d’application de cette exonération seront fixées par la suite par voie réglementaire. Les secteurs public et privé sont concernés par cette mesure destinée notamment à doper le tourisme intérieur. Les responsables préfèrent en ces temps de disette jouer la carte des chèques-vacances. Très utilisés dans de nombreux pays étrangers, ces chèques restent encore à un stade balbutiant à l’échelle nationale. L’implication des Finances vise à encourager un maximum d’organismes publics mais également privés à adhérer à ce dispositif. L’adhésion des institutions publiques paraît a priori plus simple mais l’enjeu pour les responsables est de garantir une très forte participation des entreprises du secteur privé pour garantir la réussite de ce nouveau dispositif alors que les difficultés d’un projet baptisé «Konouz Biladi» sont encore en mémoire. Le tourisme intérieur paraît plus que jamais comme une alternative sérieuse pour doper le secteur qui a longtemps pâti des effets de la crise sanitaire. Une activation pour les prochaines vacances du printemps et bien évidemment celles de l’été, va certainement redonner du tonus au tourisme national.

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Mesures

La ministre du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, avait passé en revue, lundi à Rabat, les mesures prises au niveau du ministère ainsi que des autres départements concernés pour relancer le tourisme intérieur.
En réponse à une question orale à la Chambre des représentants, sur la situation du tourisme intérieur à la lumière de la crise liée à la Covid-19, Mme Ammor a fait savoir que dans le but de mettre en place les bases solides d’un développement durable du tourisme intérieur, une étude a été menée en collaboration avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT) en vue d’identifier les exigences du client marocain concernant le produit touristique national.
Dans ce sens, la ministre a relevé que cette étude a permis de jeter la lumière sur les préférences des Marocains en termes d’activités, notamment le tourisme balnéaire, les visites de villes et des sites naturels et historiques, ainsi que les activités sportives dont les sports nautiques.
Suite à cette étude et dans le cadre de ses programmes visant à assurer une adéquation entre l’offre et la demande, a-t-elle poursuivi, le ministère encourage les investissements dans les produits touristiques les plus demandés par les touristes marocains, ainsi que la création de stations touristiques avec des offres tarifaires adaptées au pouvoir d’achat des touristes marocains.
Et de soutenir que le ministère se penche, dans le cadre de partenariats avec d’autres départements ainsi qu’avec les collectivités locales, sur l’amélioration de l’attractivité du produit touristique en faveur des touristes marocains, à travers notamment la valorisation des anciennes médinas et la création de circuits touristiques, l’animation culturelle et la promotion des activités sportives.

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CNSS

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a annoncé vendredi l’offre d’une indemnité forfaitaire au profit des salariés et stagiaires de plusieurs acteurs exerçant dans certains sous-secteurs du tourisme, et qui ont été impactés par la pandémie de Covid-19. Il s’agit des établissements d’hébergement classés, des agences de voyages agréées par l’autorité gouvernementale en charge du tourisme, du transport touristique pour les personnes autorisées par l’autorité gouvernementale en charge du transport, et des entreprises d’intérim ayant des contrats avec les employeurs des sous-secteurs du tourisme précités, signés avant fin février 2020, précise la Caisse nationale dans un communiqué.

Ces acteurs peuvent demander le bénéfice de l’indemnité forfaitaire au profit de leurs salariés et stagiaires sous contrat pour insertion déclarés en février 2020, y compris ceux ayant été en état de maladie, de maternité ou d’accident du travail, indique la CNSS, pourvu que les acteurs cités remplissent les conditions stipulées dans le décret n°2.21.966. Cette mesure s’applique également aux guides touristiques disposant d’une carte professionnelle et de la taxe professionnelle, ou qui sont inscrits au registre des auto-entrepreneurs et assurés par la CNSS en vertu de la loi 98.15 instituant la couverture médicale au profit des travailleurs non salariés, y compris ceux qui n’ont pas bénéficié antérieurement de l’indemnité forfaitaire, à condition que leur situation soit régularisée et leurs documents de travail soient renouvelés avant le 31 décembre 2021, ajoute la même source. L’indemnité forfaitaire, financée par le Fonds spécial de gestion de la pandémie de Covid-19 institué sous Hautes Instructions de SM le Roi, porte sur la période du 1er septembre à fin décembre 2021, précise la CNSS.
Elle appelle les acteurs du secteur du tourisme souhaitant faire bénéficier leurs travailleurs de cette indemnité forfaitaire, ainsi que les guides touristiques, à procéder à leur déclaration via le portail covid19.cnss.ma pour les mois de septembre, octobre et novembre 2021, entre le 17 décembre 2021 et le 3 janvier 2022.
Pour le mois de décembre 2021, les déclarations peuvent se faire jusqu’au 16 janvier 2022.
Le service de cette indemnité forfaitaire liée aux trois mois susvisés aura lieu à partir du 31 décembre 2021 au profit de ceux déclarés jusqu’au 26 décembre 2021 à minuit, et à partir du 24 janvier 2022 pour ceux déclarés après cette période au titre des trois mois susmentionnés, ainsi que pour ceux déclarés au mois de décembre 2021.

Pour plus d’informations,
la CNSS appelle à contacter le centre «Allo Damane» au 08020333333 ou 0802007200.

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