Enfin le Ok ! Après de longues années d’attente et plusieurs reports de validation, le Conseil de gouvernement a adopté jeudi le très attendu projet de loi contre la violence à l’égard des femmes.
Un projet qui émerge vers la réalité grâce à une mobilisation virulente des associations concernées. Il faut dire qu’en amont, la société civile a toujours été engagée autour de la question.
En effet, la coalition qui regroupe en son sein de nombreuses associations, et qui a pour nom «Coalition du printemps de la dignité», avait organisé le 12 mars dernier une table ronde à Rabat en vue d’étudier la nouvelle proposition de loi.
Des mobilisations qui interviennent après deux années et demie d’attente, où la fameuse loi était jugée «inconstitutionnelle» et «peu populaire», car elle ne générait pas l’unanimité auprès de la société civile. Aujourd’hui, cette même société civile est prête à se réunir. D’ailleurs, la table ronde organisée par la coalition, samedi dernier, s’est avérée fructive à plus d’un titre. Il en est ressorti un certain nombre de recommandations.
Parmi celles-ci, la nécessité pour le ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social de s’en tenir au programme et au planning fixés pour la mise en place de la loi et de ses mécanismes, mais également la synthétisation de tous les articles du code pénal qui répriment la violence par genre dans un seul et même corpus de normes.
De même, les partis politiques et les syndicats étaient invités à plus de rigueur et d’implication dans la finalisation dudit projet de loi. Il convient de rappeler que ce ne sont pas moins de 85 associations qui ont été signataires des différentes recommandations.
Précisons également que la liste des associations signataires n’était guère exhaustive ou définitive. Ainsi, tout membre de la société civile opérant dans le domaine de l’approche par genre pouvait rajouter sa signature quant aux recommandations dégagées.