Le récent pont aérien établi par le Maroc au niveau de l’aéroport d’Oujda, pour le rapatriement de plus de 1.568 émigrés clandestins subsahariens, dont 871 Maliens et 797 Sénégalais, en plus de 100 autres émigrés issus d’autres pays africains, a nécessité d’importants moyens logistiques, humains et financiers, a indiqué, récemment, le chef de division des Affaires générales à la préfecture d’Oujda-Angad, Ahmed Zedgui.
Dressant le bilan de cette opération, lors d’une réunion présidée par le wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mohamed Ibrahimi, il a fait ainsi état de la mobilisation de 120 bus pour le transport depuis Nador et Tétouan, jusqu’à deux centres d’accueil aménagés à Oujda (délégation de la culture et salle couverte) et de la fourniture de 15.000 repas de qualité, procurés par un traiteur privé, ainsi que de 500 lits, 900 matelas et 1.600 couvertures.
En outre, 7 médecins, 10 infirmiers et 2 ambulances ont été mis à disposition dans deux centres de soins qui ont procédé à 760 consultations au profit de ces émigrés, qui souffraient, pour la plupart, de fatigue, de blessures et de maladies de la peau, alors que les médicaments fournis par le secteur public (hôpital El Pharabi) et privé (pharmacies) ont été évalués à 50.000 DH. Quant aux moyens humains, ont été mobilisés 590 policiers, 140 membres des forces auxiliaires, 50 gendarmes, 40 membres du personnel d’autorité et 30 civils et autres. L’opération de rapatriement, entamée le 8 octobre, a duré cinq jours avec l’organisation de 10 vols effectués par des avions Boeing 737 de la compagnie Royal Air Maroc (RAM), en plus d’un vol assuré par un Airbus A-320 affrété par l’Organisation internationale de la migration (OIM) pour le transport de 220 Maliens.
M. Zedgui a souligné que cette opération, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions et dans le respect de la dignité humaine, a été prise en charge par le Maroc.