Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mustapha Mansouri, monte au créneau. Ce dernier a affirmé, dans une déclaration à l’AFP, que son parti étudie la possibilité d’un retrait de la majorité gouvernementale. Cette sortie médiatique du président du RNI intervient au lendemain de l’échec du président sortant de la Chambre des conseillers, Maâti Benkaddour du RNI, à être réélu face au candidat de l’opposition, Mohamed Cheikh Biadillah. Le Rassemblement national des indépendants, un parti qui compte actuellement sept ministres au gouvernement, menace ainsi d’emprunter le pas à son ex-allié, le PAM. Un acte susceptible de créer une véritable crise gouvernementale, d’autant plus que l’incohérence entre les composantes de la coalition gouvernementale ne cesse de prendre de l’ampleur, selon les observateurs de la scène politique nationale. A rappeler que le secrétaire général du PAM, M. Cheikh Biadillah a été élu, mardi 13 octobre, nouveau président de la deuxième Chambre succédant à M. Benkaddour . Lors du premier tour de l’opération de vote, aucun des deux candidats n’a réussi à obtenir la majorité absolue. M. Cheikh Biadillah a obtenu 133 voix contre 111 pour M. Benkaddour. C’est ainsi que le deuxième tour a été décisif pour le candidat de l’opposition qui s’est imposé, finalement, sur le candidat de la majorité par 140 voix contre 100. L’élection de M. Cheikh Biadillah a eu lieu grâce au soutien des partis de l’opposition, en plus du Mouvement populaire et d’autres conseillers de la majorité qui ont choisi d’accorder leurs voix à Cheikh Biadillah.Ceci dit, il faut rappeler également qu’une vive polémique avait secoué la maison interne du Rassemblement national des indépendants. Une polémique qui a pris, relativement, fin après l’entente entre le camp de Salaheddine Mezouar, membre du bureau exécutif du RNI et celui de Mustapha Mansouri. Aux termes de cette entente, M. Mezouar s’est vu confier la mission de superviser les structures du RNI par le président du parti. En plus de cette responsabilité, M. Mezouar a été chargé du suivi de l’exécution des programmes et décisions du parti. Et plus particulièrement, la préparation de la prochaine session du Conseil national. «En ma qualité de président du RNI et qui m’oblige à être fidèle à ma mission à l’égard des militants du parti dans toutes les régions du Maroc, pour préserver la force et l’unité de notre parti, et lutter contre tout ce qui peut l’affaiblir. Notre parti doit préparer les échéances législatives de 2012. Et conformément aux prérogatives qui me sont attribuées en vertu des statuts du parti, j’ai décidé de charger Salaheddine Mezouar de la supervision des structures du parti aux côtés du bureau exécutif, comme cela est prévu dans l’article 31 des statuts régissant notre parti», a fait savoir M. Mansouri, lors d’une réunion de concertation organisée par les groupes parlementaires du RNI de la Chambre des représentants et de la Chambre des Conseillers, mercredi 7 octobre, à Rabat.