Malgré le manque flagrant de bonne volonté de la part algérienne, le Maroc est décidé à poursuivre ses efforts pour jeter les bases d’une régionalisation forte et durable dans ses provinces sahariennes. La dernière opération en date, même si elle a été initiée dans une certaine discrétion, consistera à nommer à la tête de plusieurs services extérieurs, offices publics, et autres administrations de proximité, des Marocains originaires des provinces du Sud.
Cette initiative découle d’une volonté royale que le Souverain a lui-même soulignée, dans son dernier discours du Trône. L’objectif est de trouver une solution à ce conflit artificiel «en assurant à nos provinces sahariennes de larges prérogatives pour une gestion démocratique de leurs affaires régionales, dans le cadre du respect de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale, de son intégrité territoriale, de ses valeurs fondatrices et de ses constantes», a souligné S.M Mohammed VI.
Un comité restreint d’éminents responsables, parmi lesquels des sahraouis, a été chargé de dénicher les profils adéquats. « Évidemment, les compétences ne manquent pas, surtout dans les rangs des jeunes », assure un responsable sahraoui. L’intérêt de cette opération est, en fait, double. Il y a tout d’abord l’avantage purement technique de cette opération. C’est une manière de préparer nos provinces du Sud au statut de régionalisation avancée. Car cette régionalisation, justement, va reposer sur le savoir-faire de ces jeunes sahraouis qui seront appelés à gérer des services publics à caractère local. Cette opération permettra non seulement de découvrir des compétences, mais d’en créer plusieurs autres. Et partant , de former une véritable élite technocrate sahraouie.
Le deuxième objectif est d’ordre beaucoup plus politique. En effet, la littérature polis arienne a longtemps martelé l’opinion publique internationale sur le fait que les Sahraouis sont marginalisés par l’Etat marocain et qu’ils constituent ainsi des citoyens de seconde catégorie. De pures allégations. Pour se rendre compte du contraire, il suffit de séjourner quelques jours dans une des nombreuses et belles villes sahariennes. Des milliards de dirhams ont été dépensés pour le développement des populations.
Toute opération, à caractère économique et social, entreprise dans les régions du Sud, avait un seul objectif : l’amélioration des conditions de vie des populations. Et ce n’est pas fini. Concernant les nominations, le Maroc n’a jamais jugé utile de crier sur les toits et sur l’air des lampions la désignation d’un nouveau responsable sahraoui. Et pourtant, leur nombre est très important. Avec cette opération, la propagande séparatiste essuiera un sérieux revers. S.M Mohammed VI l’a répété : «la première des priorités pour le Maroc demeurera l’aboutissement à une solution politique définitive et mutuellement acceptable au conflit artificiel créé autour de la question de notre Sahara».