Société

Le Sahara sur la voie d’un consensus

Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, ont eu jeudi une «session privée» d’entretiens, à la résidence de M. Annan, indique un communiqué du porte-parole de l’organisation. Les entretiens, qui ont été élargis aux délégations des deux parties, ajoute la même source, ont porté sur « la situation au Moyen-Orient, le dernier rapport du secrétaire général sur le Sahara et les relations entre les pays d’Afrique de l’Ouest (le Libéria, le Sierra Leone et la Guinée-Bissau) auxquelles S.M. le Roi a apporté une contribution très utile».
En fait, au vu de la conjoncture que traverse le Maghreb arabe, des enjeux et des défis liés à cette région, tout porte à croire que le temps est grave et que loin, de véhiculer un ton optimiste, le traitement de cette question est appelé probablement à connaître de nouveaux rebondissements. Pour l’ONU et l’ensemble de la Communauté internationale, toute solution touchant à la question du Sahara marocain, se doit de tenir compte des rapports de forces au Maghreb et des intérêts en jeu, particulièrement vis-à-vis du Maroc et de l’Algérie.
En effet, quand le secrétaire général fait part de ses préoccupations relatives à la situation de plus de 1300 marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, sous autorité algérienne, il ne fait que réitérer l’une des doléances des organismes humanitaires, à ce sujet. Une position, positive, mais tardive et devant engendrer la libération de tous les Marocains du Sud, privés de rendre visite à leurs parents dans le territoire marocain. Ainsi, d’une question strictement «étatique», l’on passe à une autre qui touche au fond l’avenir de la démocratie dans les deux pays.
Les responsables algériens, comme on le sait, s’obstinent à fermer les frontières avec le Maroc et à entraver la libre circulation de leurs citoyens, pour des raisons liées, en premier lieu, aux intérêts de la classe dirigeante. Intérêts mercantiles en premier lieu.
L’approche des élections législatives les dérange et les incite à prendre en considération l’évolution de la situation des droits de l’homme dans les pays voisins, notamment au Maroc. Car, ce dernier les gêne, d’autant plus qu’il commence à prendre en son compte l’une des thèses propagées par les séparatistes dans le passé, comme celle de l’autodétermination.Ces séparatistes qui ne sont en fin de compte que le produit de leurs visées hégémoniques dans la région, comme cela s’est manifesté à travers la proposition algérienne concernant la partition du Sahara marocain. En outre, l’appel par le royaume à la régionalisation et la consolidation de la démocratie locale ouvre la voie au règlement définitif de la question de son intégrité territoriale, tout en sauvant la face à ceux qui ont fait la traversée du Sahara, sur des chameaux étrangers.
Dans le même ordre, il s’avère que tout processus de démocratisation dans un pays maghrébin ne pourrait qu’avoir des retombées sur l’ensemble de la région. Il serait donc anormal, sinon absurde, notamment, pour les organismes qui ont soutenu le séparatisme au Sahara marocain, pour des raisons relevant d’une époque révolue et sous l’influence de positions qui ont fait leur temps, de continuer à parler des droits de l’Homme tout en fermant les yeux sur ce qui se passe en Algérie, particulièrement, dans les régions frontalières avec le Maroc. C’est, donc, une responsabilité partagée et une situation à dévoiler devant l’opinion internationale.

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