Le sens de la fête d’Al Aïd

Le jour de la fête d’Al Aïd Al Fitr est caractérisé dans notre société par plusieurs traditions. Dès le matin, les familles et proches se rendent visite. Celles qui n’ont pas pu faire le déplacement, pour une raison ou une autre, appellent au téléphone. Généralement, les conflits existants entre les membres de certaines familles sont réglés ce jour par la médiation du plus sage de la famille, ou du moins ne gâchent pas la joie de la fête. Pour les enfants, leur joie se manifeste par le port des habits neufs durant toute la journée de la fête. Ils ne demandent pas comment font leurs parents pour satisfaire à leurs demandes chaque fois que l’Aïd est là. Certains parents se privent du tout pour que leurs gosses portent du neuf parmi leurs petits camarades du quartier ou du douar. Quitte à acheter dans les souks des chemises, des pulls ou des pantalons d’occasion, les laver et les repasser pour leur donner un aspect neuf de nature à calmer le petit. Faible pouvoir d’achat oblige. «Chaque fête, je me trouve dans l’obligation de faire des crédits pour acheter du neuf pour les petits. Ils ne comprennent pas encore nos difficultés financières». C’est en ces termes que M’hammed D., 44 ans, père de quatre enfants, s’exprime. La fête d’Al Aïd est également caractérisée par les rencontres entre les différents membres de la famille autour des plats préparés spécialement à l’occasion. Ces mets de notre richissime tradition culinaire vont des mellouis, des gâteaux… à l’éternel sellou. La majorité de personnes prépare ces plats, d’autres préfèrent s’adresser à des pâtisseries, chacun en fonction de ce que sa bourse permet. Les ménagères égayent ainsi leurs tables le jour de la fête. Tables où on trouve le plaisir de goûter à une recette séculaire et succulente, créant une ambiance particulière. La fête d’Al Aïd représente un évènement où se greffent des traditions gastronomiques et vestimentaires, notamment pour les petits enfants.