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Le taux de remplissage des barrages atteint 29,53% au 15 juillet 2024

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Les principaux barrages du bassin de l’Oum Er Rbia ont enregistré un déficit hydrique sans précédent, notamment le barrage Al Massira, avec à peine 1,27%. Son volume actuel n’est que 33,73 millions de mètres cubes alors que son volume normal est de 2.656,99 millions m3.

La crise de l’eau continue de s’aggraver au Maroc avec une baisse alarmante du niveau des retenues des barrages au niveau national. Selon les dernières données de la Direction générale de l’hydraulique, le taux de remplissage au niveau national a atteint 29,53% à la date du 15 juillet 2024 contre 30,80% à la même date de l’année précédente. Actuellement, les réserves de l’ensemble des barrages se situent à 4,7 milliards de mètres cubes (4.760,85 millions de m3) contre 4,9 milliards m3 (4.966,15 millions de m3) à la même date de l’année dernière. La situation des barrages du bassin Oum Er Rbia inquiète avec un taux global de remplissage de seulement 4,83% avec un volume estimé à 239,51 millions de m3. A noter qu’à la même date de l’année précédente, le taux de remplissage était de 9,73% avec un volume estimé à 482,34 millions de m3. Le barrage Ahmed Al Hanssali affiche un taux de remplissage de seulement 3,79% contre 6% l’année dernière. Son volume est actuellement de 25,34 millions m3. Pour sa part, le deuxième plus grand barrage du Royaume, à savoir le barrage Al Massira, affiche un niveau très critique avec un taux de remplissage d’à peine 1,27%. Son volume actuel n’est que de 33,73 millions de mètres cubes. Le barrage Hassan 1er affiche un taux de remplissage de 20,43%, Moulay Youssef ( 41,65%), Timinoutine (50,26 %), Ait Messaoud (48,42%), Daourat ( 28,26%), Sidi Said Maachou ( 48%). Parmi ces barrages, celui de Sidi Driss est le seul à afficher un niveau satisfaisant avec un taux de 87,42%. Concernant les barrages du bassin Souss Massa, le taux global de remplissage est actuellement de 12,53% avec 91,64 millions de m3. Le barrage Abdelmoumen affiche un niveau critique avec un taux de remplissage d’à peine 5,98% avec un volume de 11,86 millions m3. On note un taux de remplissage de 15,15% pour le barrage Mokhtar Soussi, Aoulouz (15,54%), Moulay Abdallah (24,07%), Dkhila (64,47%), Youssef Ben Tachfine (11,71%). S’agissant du taux de remplissage des barrages du bassin Loukkos, le taux global de remplissage est de 57,96%. Dans son bulletin, la Direction générale de l’hydraulique signale que le barrage Chefchaouen, affiche un taux de remplissage de 95,12%, Nakhla (75,53%), Achraf El Idrissi (94,90%). Pour ce qui est des autres, le barrage Oued El Maghazine est rempli à hauteur de 87,18%, Tanger-Méditerranée (76,15%), Ibn Battouta (75,29 %), Neuf Avril 1947 (24,57%), Moulay Hassan Ben Al Mahdi (61,13%), Smir (85,21%), Dar Khrofa (24,64%). Pour ce qui est des barrages du bassin Moulouya, le taux de remplissage est de 21,98% avec un volume de 175,28 millions m3. Ainsi, le barrage Hassan II affiche un taux de remplissage de 13,34%, Injil ( 23,13%), Mohamed V (6,08%), Tamalout (11,70%), barrage sur Oued Za (100%), Mechraa Hommadi (58,38%). S’agissant des barrages du bassin Sebou, les données de la Direction générale de l’hydraulique font état d’un taux global de remplissage de 47,37%. Le barrage Idris 1er affiche un taux de remplissage de 27,49%, Sidi Echahed ( 48,18%), Bouhouda (93,74%), Asfalou (39,52%), Alwahda (53,91%), Garde Sebou (89,44%), Michlifen (57,32%). Signalons qu’une analyse intitulée «Au fil de l’eau : l’innovation hydrique au Maroc» publiée en mars dernier par Policy Center for the New South avait révélé que l’un des principaux défis est la croissance constante de la demande en eau, alimentée par divers facteurs tels que la croissance démographique, l’urbanisation rapide et le développement économique. Malgré les investissements dans la construction de barrages pour augmenter la capacité de stockage de l’eau et réguler les débits des cours d’eau, ainsi que l’exploitation accrue des eaux souterraines pour répondre à la demande croissante, l’équilibre entre l’offre et la demande reste fragile. En outre, le recours aux eaux non conventionnelles, y compris le dessalement de l’eau de mer, et la réutilisation des eaux usées épurées, est devenu de plus en plus courant pour compléter les ressources en eau conventionnelles. Cependant, ces méthodes présentent leurs propres défis, notamment en termes de coûts élevés, de disponibilité des technologies appropriées et de gestion des impacts environnementaux. De plus, la durabilité à long terme de l’approvisionnement en eau est mise en question par les défis posés par le changement climatique, qui peuvent entraîner une augmentation de la variabilité des précipitations, des sécheresses plus fréquentes et des événements météorologiques extrêmes.

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